Royaume-Uni. Keir Starmer prévoit d’annuler le projet d’expulsion de migrants au Rwanda
Le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, a déclaré qu’il n’allait pas poursuivre le projet du gouvernement précédent visant à expulser des migrants vers le Rwanda.
« Ce projet était déjà mort et enterré avant même de commencer », a affirmé Keir Starmer ce samedi, confirmant qu’il n’était « pas prêt » à mettre en œuvre cette initiative lors d’une conférence de presse après son premier Conseil des ministres.
En tant que chef de l’opposition, le leader travailliste avait déjà exprimé son intention de mettre fin à ce projet controversé des conservateurs, lancé en 2022 mais jamais appliqué.
L’immigration a été un des sujets centraux de la récente campagne électorale au Royaume-Uni, où le Labour a remporté une large majorité à la Chambre des communes.
Au printemps, l’ancien Parlement britannique avait adopté une loi permettant ces expulsions, après qu’une première version avait été rejetée par la Cour suprême fin 2023. La loi prévoyait d’envoyer des migrants ou demandeurs d’asile en Afrique de l’Est, sans possibilité de retour au Royaume-Uni.
L’ancien Premier ministre, Rishi Sunak, avait prévu de commencer les expulsions cet été et les autorités avaient débuté les arrestations des migrants en mai. Cependant, l’incertitude liée aux élections législatives avait conduit la justice à ordonner la libération de dizaines de migrants.
Pendant la campagne, les travaillistes ont promis de lutter contre l’immigration illégale, en particulier les arrivées de migrants par petits bateaux via la Manche.
Le nouveau gouvernement prévoit d’utiliser des méthodes inspirées de la lutte antiterroriste pour contrer les passeurs et veut renforcer la coopération avec l’Europe, notamment avec la France. Il s’est également engagé à améliorer le traitement des demandes d’asile au Royaume-Uni, un système engorgé depuis plusieurs années.
Depuis le début de l’année, plus de 13 500 migrants ont traversé la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni. Après une baisse l’année précédente, le nombre d’arrivées a augmenté depuis janvier.