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Le chef de l’armée soudanaise reçoit le Premier ministre éthiopien

Le dirigeant de facto du Soudan, Abdel Fattah al-Burhane, qui commande l’armée en guerre contre les paramilitaires, a accueilli mardi le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed. C’est la plus haute personnalité à se rendre dans le pays depuis le début du conflit.

Le Conseil de souveraineté transitoire, au pouvoir au Soudan, a salué la visite de M. Ahmed à Port-Soudan, une ville côtière sur la mer Rouge et la capitale de facto du gouvernement fidèle à l’armée, affirmant qu’elle « témoigne de la profondeur des relations » entre les deux peuples.

Depuis avril 2023, l’armée régulière est en guerre contre les Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire. Lors de la rencontre, le général Burhane a informé M. Ahmed des « crimes et atrocités » commis par les FSR, qualifiant ces actions de « rébellion de la milice terroriste contre l’État et ses institutions », selon le Conseil.

Le bureau du Premier ministre éthiopien a déclaré que cette visite marque l’engagement continu de M. Ahmed à trouver des solutions durables pour la stabilité du Soudan. Cette initiative survient alors que l’Union africaine, basée à Addis-Abeba, tente de relancer les pourparlers pour une trêve entre le général Burhane et son ancien adjoint devenu rival, Mohamed Hamdan Daglo, chef des FSR.

Jusqu’à présent, l’armée a rejeté les tentatives de médiation de l’Afrique de l’Est, accusant ses dirigeants de soutenir la « milice terroriste ». La réunion a eu lieu deux jours après que le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, rival régional de M. Ahmed, a accueilli des responsables politiques soudanais pour des discussions visant à mettre fin à la guerre.

Les tentatives de médiation précédentes, notamment par les États-Unis et l’Arabie saoudite, ont toutes échoué. La guerre au Soudan a causé des dizaines de milliers de morts, certaines estimations faisant état de 150.000 décès, selon l’envoyé américain au Soudan, Tom Perriello. Le conflit a également forcé près de dix millions de personnes à fuir à l’intérieur du pays et au-delà des frontières, dévastant les infrastructures et poussant le pays au bord de la famine.

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