Discussions à Luanda sur la stabilité et la sécurité dans la région des Grands Lacs
Les moyens devant permettre de renforcer la stabilité et la sécurité dans la région des Grands Lacs ont été au menu des discussions, mardi à Luanda, entre le ministre angolais des Affaires étrangères, Téte António et le Représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour la région, Johan Borgstam.
M. Borgstam a réaffirmé, à cette occasion, le soutien de l’Union européenne aux actions visant une résolution pacifique et durable des conflits qui affligent la région des Grands Lacs, une zone marquée par des conflits prolongés, des crises humanitaires et des tensions politiques, souligne le ministère dans un communiqué.
Dans ce sens, il a déclaré que l’UE œuvrait pour soutenir les efforts de paix dans la région, en facilitant le dialogue entre les pays et les parties impliquées dans les conflits, dans le but de prévenir l’escalade de la violence et de promouvoir la résolution pacifique des différends.
Il a, à cet égard, reconnu l’impact positif des initiatives promues par le Président angolais, João Lourenço, en faveur de la pacification de l’Afrique, avec un accent particulier sur la situation qui prévaut à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Le diplomate a, d’autre part, reconnu le rôle prépondérant du gouvernement angolais dans la médiation des conflits, estimant que l’Angola a contribué à atténuer les tensions non seulement en RDC, mais aussi au Soudan et dans d’autres zones d’instabilité du continent africain.
L’un des objectifs, a-t-il précisé, est de garantir que l’Union européenne promeut et surveille le respect des droits de l’homme, la bonne gouvernance et le renforcement des institutions démocratiques dans la région, en particulier dans les zones touchées par les conflits.
Pour sa part, M. António a réitéré le rôle de l’Angola comme agent de pacification dans la région des Grands Lacs, soulignant également les initiatives du gouvernement angolais visant la stabilisation et le développement durable des pays du continent.
La région des Grands Lacs couvre des pays comme la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda, entre autres, et constitue une zone de grande instabilité en raison de conflits territoriaux, de groupes armés et ethniques.
Dans le but de trouver une issue à la situation de crise entre la RDC et le Rwanda, la 16ème session extraordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine sur le terrorisme en Afrique, tenue en mai 2022 à Malabo, en Guinée équatoriale, a mandaté le Chef de l’État angolais, en tant que président par intérim de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), pour une médiation afin d’apaiser les tensions croissantes qui surviennent à la frontière commune entre les deux pays.
En mai de l’année dernière, les Nations Unies ont considéré la Feuille de route de Luanda comme un document important pour résoudre la crise dans l’est de la RDC, soulignant qu’elle constitue un soutien précieux pour résoudre ce conflit. Cette Feuille de route, approuvée dans la capitale angolaise lors du Sommet tripartite de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs entre l’Angola, la RDC et le Rwanda, indique la voie vers la pacification de l’Est de la République démocratique du Congo.