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Etude. Quand les stéréotypes coûtent cher : l’impact économique d’une couverture médiatique biaisée en Afrique

Une récente étude indique que l’Afrique pourrait perdre jusqu’à 4,2 milliards de dollars par an en raison des intérêts sur ses prêts, imputables à une couverture médiatique biaisée. Cette recherche met en lumière les conséquences économiques des stéréotypes négatifs et la nécessité de modifier la représentation de l’Afrique dans les médias.

Les médias, lorsqu’ils parlent de l’Afrique, ont tendance à insister sur des stéréotypes persistants, en particulier pendant les périodes électorales, en mettant l’accent sur des problématiques telles que la violence et la fraude électorale.

Par rapport à d’autres régions du monde connaissant des situations politiques similaires, les pays africains subissent une couverture disproportionnée et partiale. Ce focus sur les aspects négatifs se traduit par des indices de sentiment médiatique plus élevés pour les nations africaines, où le terme « violence » apparaît fréquemment dans les titres d’articles liés aux élections, contribuant à une image peu flatteuse.

Ce constat ressort d’un rapport intitulé « Le coût de la partialité des médias : l’impact économique des reportages négatifs sur l’Afrique », qui révèle que les stéréotypes négatifs récurrents dans la couverture médiatique internationale augmentent les coûts d’emprunt pour les pays africains.

En effet, cette représentation négative alimente un risque perçu par les investisseurs, ce qui conduit à des taux d’intérêt plus élevés, malgré des notations de crédit souvent comparables à celles d’autres pays non africains. Réduire ce biais médiatique est crucial pour baisser les coûts d’emprunt et assurer un traitement financier équitable à l’Afrique.

L’étude établit un lien clair entre le contenu médiatique et la perception du risque par les investisseurs, qui a un impact direct sur le risque de crédit souverain. Une couverture défavorable accroît la perception du risque, augmentant ainsi les coûts d’emprunt, tandis qu’une perception médiatique positive est associée à un risque plus faible et à des taux obligataires plus bas. Cependant, selon l’étude, les pays africains sont souvent jugés à tort comme étant à risque élevé, ce qui entraîne des frais de crédit beaucoup plus importants par rapport à des nations présentant des conditions similaires.

L’analyse a permis de quantifier les coûts supplémentaires que l’Afrique doit supporter en raison de la couverture médiatique biaisée. Bien que l’étude se concentre sur l’influence du sentiment de risque sur le coût de la dette, il est probable que d’autres secteurs, tels que le tourisme, soient également affectés par la perception négative véhiculée par les médias internationaux. De plus, des indicateurs financiers tels que les investissements directs étrangers (IDE) et les flux boursiers pourraient également être influencés par ce biais, reflétant ainsi le sentiment des investisseurs.

Les résultats de cette étude montrent qu’il est urgent de modifier les récits médiatiques qui nuisent à l’image de l’Afrique. Une couverture plus équitable permettrait de libérer des ressources financières significatives pour favoriser le développement et la croissance du continent.

 

Source: Africa News Agencey (ANA)

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