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Journée mondiale de lutte contre le sida: égalité des droits et des soins

Alors que l’Afrique du Sud se joint, ce 1er décembre, à la communauté internationale pour commémorer la 37ème Journée mondiale de lutte contre le sida, le pays continue d’être durement affecté par cette pandémie.

L’Afrique du Sud a l’un des taux de VIH les plus élevés au monde. Environ 12,7 % de sa population, soit quelque 7,9 millions de personnes, vivent avec le Sida. Le pays compte environ 150.000 nouveaux cas d’infection par an.

Dans ce pays d’Afrique australe, les femmes enceintes peuvent bénéficier gratuitement d’un test de dépistage du VIH et d’une thérapie antirétrovirale dans les établissements de santé.

Cette Journée offre donc l’opportunité de réfléchir aux progrès réalisés dans la lutte contre le VIH et le sida, tout en s’attaquant à la stigmatisation et aux obstacles qui empêchent encore de nombreuses personnes d’accéder au dépistage et au traitement.

Initiée cette année sous le thème «Égalité des droits, égalité des soins», cette Journée met l’accent sur la garantie d’un accès équitable aux soins et sur l’autonomisation des individus pour qu’ils prennent en charge leur santé. Le thème de cette année souligne l’importance d’offrir des chances égales en matière de soins de santé à tous.

L’un des messages clés de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2024 est l’encouragement au dépistage du VIH. Selon Maggie Munsamy, experte du programme Dablapmeds, les tests constituent la première étape essentielle vers le traitement et la santé à long terme. «Nous ne devons pas avoir peur de connaître notre statut VIH», a-t-elle dit, arguant qu’une détection précoce permet aux personnes vivant avec le VIH de commencer immédiatement un traitement antirétroviral (ARV), qui peut réduire considérablement la charge virale dans leur organisme jusqu’à des niveaux indétectables.

L’Afrique du Sud s’est engagée à respecter la stratégie 95-95-95 de l’ONUSIDA, qui vise à veiller à ce que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, à faire en sorte que 95 % des personnes diagnostiquées avec la pandémie bénéficient d’un traitement ARV et à obtenir une suppression virale chez 95 % des personnes sous traitement.

Bradley Mphaho, responsable au programme Dablapmeds, souligne qu’une utilisation régulière des ARV est essentielle pour atteindre ces objectifs. Lorsque les ARV sont pris correctement, ils empêchent le virus de se répliquer, permettant aux patients de vivre longtemps et en bonne santé, soutient-il, notant que la prévention de la pandémie commence par l’auto-dépistage.

Malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies, la stigmatisation demeure un obstacle important au dépistage et au traitement. De nombreuses personnes craignent encore la discrimination ou le jugement, ce qui les empêche de se faire soigner.

Comme l’explique le Dr Victor Ramathesele, PDG de Medipost Pharmacy : «Si vous faites un test et recevez un diagnostic positif au VIH aujourd’hui, votre maladie peut être prise en charge comme n’importe quelle autre maladie chronique», a-t-il expliqué, relevant que de nombreuses personnes sont en bonne santé, de nombreuses années après le diagnostic, car elles ont respecté leur plan de traitement.

Ce message est essentiel pour briser les idées reçues sur le VIH et encourager davantage de personnes à se faire dépister. Connaître son statut et suivre un plan de traitement peut ainsi permettre de vivre une vie longue et épanouissante.

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