La création d’un label « Made in Africa » de haute qualité est essentielle pour favoriser l’intégration des chaînes de valeur africaines (étude)
La création d’un label « Made in Africa » de haute qualité, soutenu par des normes harmonisées et une meilleure connectivité régionale, est essentielle pour favoriser l’intégration des chaines de valeur africaines, selon une étude menée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD).
Présentée par le président de la commission Afrique de la CGEM, Abdou Diop, lors du Forum de la PME Africaine, qui s’est tenu mardi à Rabat en marge de l’Africa Investment Forum, cette étude, intitulée « les complémentarités entre les chaines de valeur africaines », indique que la coopération avec le secteur privé constitue la clé du développement des chaînes de valeur africaines, mettant l’accent sur le rôle du secteur public pour créer un climat d’affaires propice.
Elle préconise la mise en place d’outils financiers adaptés, d’un cadre réglementaire adéquat et des formations adaptées aux besoins du marché du travail, outre l’investissement dans les infrastructures et la logistique.
Ladite étude met l’accent également sur l’importance de tirer parti des champions africains et de construire des écosystèmes de petites et moyennes entreprises (PME), relevant les opportunités offertes par la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour accroître le commerce intra-africain.
Elle jette la lumière sur le potentiel du continent africain en termes de capital humain, de ressources naturelles et de volonté politique, ainsi que sur les secteurs à fort potentiel d’intégration (automobile, agroalimentaire, électronique, textile, etc).
L’Afrique, qui joue depuis des décennies un rôle limité dans les chaines de valeur mondiale, souvent cantonnée à l’exportation de matières premières brutes, dépend fortement des importations pour répondre à ses besoins en produits finis et les bénéfices économiques de ses richesses naturelles profitent principalement à d’autres régions, déplore l’étude.
Pour exploiter ce potentiel, des défis majeurs doivent être relevés, d’après la même source qui insiste sur l’augmentation de la productivité, l’amélioration de la disponibilité et le coût du réseau électrique, le développement de la logistique et de la connectivité des transports, le renforcement du commerce intra-africain et des accords commerciaux et l’exploitation du potentiel de la transition énergétique.
Le Forum de la PME africaine s’inscrit dans la continuité du dialogue des patronats africains, tenu à Casablanca en octobre 2022, et vise à renforcer l’intégration économique continentale en proposant des solutions novatrices et durables pour accélérer l’industrialisation de l’Afrique et maximiser les opportunités offertes par la ZLECAF.
Il réunit des délégations de PME provenant d’une vingtaine de pays africains, des partenaires publics stratégiques et des bailleurs de fonds, tous engagés pour le développement et l’intégration économiques africains.