Attiéké. l’aliment de base en Côte d’Ivoire est inscrit au patrimoine culturel de l’ONU
L’attiéké, un mets emblématique de la Côte d’Ivoire, vient d’être inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Cette décision a été prise le 4 décembre 2024, lors de la 19ᵉ session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui s’est tenue à Asunción, au Paraguay.
Ce plat, surnommé « couscous ivoirien », est élaboré à partir de tubercules de manioc fermentés et cuits à la vapeur. Originaire des régions côtières ivoiriennes, l’attiéké s’est progressivement imposé comme un aliment de base apprécié dans tout le pays et dans plusieurs régions d’Afrique de l’Ouest. Il est généralement servi avec du poisson grillé, des légumes ou des sauces, et occupe une place centrale dans la culture culinaire ivoirienne.
L’inscription de l’attiéké au patrimoine immatériel de l’UNESCO met en lumière son importance culturelle et sociale, ainsi que le savoir-faire traditionnel lié à sa préparation. Elle vise à préserver cette richesse gastronomique tout en assurant sa transmission aux générations futures. Cette reconnaissance confère également une visibilité internationale au plat, renforçant la fierté nationale et le rayonnement culturel de la Côte d’Ivoire.
Enfin, l’attiéké bénéficie du statut de « marque collective », garantissant que seule la semoule de manioc fermentée produite en Côte d’Ivoire peut être commercialisée sous ce nom. Cette protection valorise l’authenticité du produit tout en soutenant les producteurs locaux.
En Côte d’Ivoire, l’attiéké est souvent servi lors de cérémonies telles que les mariages, les baptêmes, les funérailles et les réunions communautaires.
Mais c’est plus qu’un simple repas, c’est un moyen de subsistance pour certaines personnes et une voie vers l’autonomie financière pour de nombreuses femmes.
L’attiéké est traditionnellement préparé par les femmes et les jeunes filles. Le processus peut prendre plusieurs jours car il comporte de nombreuses étapes ancrées dans la tradition, et les compétences nécessaires à sa fabrication ont également été ajoutées à la liste du patrimoine de l’Unesco.