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Présidentielle en Côte d’Ivoire: nouvelles violences dans le sillage de la candidature de Ouattara

De nouvelles violences ont eu lieu samedi en Côte d’Ivoire dans le sillage de l’annonce de la candidature controversée à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, officiellement investi par son parti à Abidjan.

A Divo, région de production de cacao (200 km au nord-ouest d’Abidjan), des affrontements ont eu lieu entre jeunes de l’opposition et ceux du parti au pouvoir.

« La ville est paralysée, la gare routière, le collège moderne et une boulangerie ont été incendiés », a témoigné auprès de l’AFP Bernadette Kouassi, une habitante.

A Gagnoa, ville natale de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, « des jeunes proches de l’opposition ont brûlé des pneus et érigé des barricades dans les différents quartiers de la ville », située à 250 km au nord-ouest d’Abidjan, a expliqué à l’AFP une habitante joint au téléphone.

« Aux cris de +On ne veut pas un troisième mandat », ces jeunes jouaient à cache-cache avec la police qui a dégagé la voirie » a-t-elle ajouté.

A Bonoua (sud-est), fief de l’ex-première dame Simone Gbagbo, les incidents qui ont commencé vendredi se sont poursuivis samedi.

« Les affrontements entre jeunes abourés (ethnie locale), proche de l’opposition et jeunes dioulas (ethnie du nord traditionnellement proche de Ouattara) ont débouché sur l’incendie de plusieurs cars de transport, du marché central et une trentaine de boutiques, sans que la police présente ne puisse intervenir », a déploré Georges Vangah, un habitant de la ville.

Elu en 2010 puis réélu en 2015, le chef de l’Etat, 78 ans, avait initialement annoncé en mars son intention de ne pas se représenter et de passer le relais à son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Mais celui-ci est décédé brutalement le 8 juillet d’un infarctus.

L’annonce le 6 août que M. Ouattara briguerait un troisième mandat a provoqué des manifestations qui ont dégénéré en violences pendant trois jours, faisant six morts, une centaine de blessés et 1.500 déplacés.

La Constitution, révisée en 2016, limite à deux les mandats présidentiels. Les partisans de M. Ouattara affirment que la révision a remis le compteur des mandats à zéro, ses adversaires jugent anticonstitutionnelle une troisième candidature.

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