L’Afrique ne va pas « mettre de côté » le vaccin AstraZeneca, selon l’agence de santé africaine
La plupart des pays africains vont continuer à utiliser le vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19, en dépit de questions sur son efficacité sur le variant sud-africain, a indiqué jeudi l’agence de santé publique de l’Union africaine (UA).
Pays officiellement le plus touché du continent par la pandémie de coronavirus, l’Afrique du Sud s’est dite prête mercredi à revendre ou échanger un million de doses du vaccin AstraZeneca qu’elle a écarté au profit de celui de Johnson & Johnson quand son efficacité sur le variant local du coronavirus a été mise en doute.
Les autorités sud-africaines avaient auparavant reporté le début d’une très attendue campagne de vaccination, prévue cette semaine avec la première cargaison de vaccins contre le coronavirus arrivées dans le pays, constituée d’un million de doses de vaccin AstraZeneca.
« Nous n’allons pas du tout mettre de côté le vaccin AstraZeneca », a déclaré lors d’une conférence de presse John Nkengasong, directeur des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC).
Le variant du virus découvert en Afrique du Sud a désormais été recensé dans au moins six autres pays d’Afrique – Botswana, Comores, Ghana, Kenya, Mozambique et Zambie -, mais il n’y a aucune « étude complète sur la durée » démontrant que ce variant est dominant dans aucun de ces pays, a fait savoir M. Nkengasong.
« C’est un bon vaccin sans le variant et le variant n’aura un impact que s’il submerge un pays », a-t-il estimé.
Concernant les pays africains où le variant n’a pas été détecté – soit la très grande majorité -, « nous recommandons qu’ils procèdent au déploiement du vaccin AstraZeneca », a poursuivi M. Nkengasong: « Pour les pays qui n’ont pas identifié (chez eux) ce variant, il n’y a absolument aucune raison qu’il n’y soit pas utilisé ».