220 millions d’hectares de forêts tropicales humides perdus depuis 1990
Entre 1990 et 2020, 220 millions d’hectares de forêts tropicales et équatoriales humides ont été déforestés. Soit 17 % de la superficie totale de ces milieux riches en biodiversité.
Publiés le 5 mars dans la revue Science Advances, ces chiffres sont le résultat d’analyses des images de trois satellites d’observation de la Terre appartenant à la Nasa. Étudiées conjointement par des scientifiques du Centre commun de recherche (JRC), du Cirad, du Cifor et de l’INPE, elles ont permis d’établir que la déforestation avait été grandement sous-estimée dans les précédents travaux.
Ainsi note le communiqué du Cirad, « En Afrique, la déforestation associée à l’agriculture sur brûlis est de type mosaïque, affectant des surfaces de forêts petites mais multiples, ce qui la rend plus difficile à détecter par satellite. Au niveau mondial, ce sont 17 % des forêts tropicales humides qui ont disparu au profit de l’agriculture et d’autres utilisations des terres depuis 1990 « .
« Ces forêts jouent par ailleurs un véritable rôle de château d’eau pour les populations locales, précise Ghislain Vieilledent. Elles sont indispensables à leur survie ! » La culture du soja, destiné au bétail des pays développés et celle des palmiers à huile pour les cosmétiques, le « bio » diesel ou encore l’alimentation font partie des facteurs principaux de ce déboisement.
(Médias)