La présidente de Tanzanie en visite au Kenya pour renouer des liens
La présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, est arrivée mardi au Kenya pour une visite de deux jours destinée à resserrer les liens entre les deux voisins est-africains, après des années de querelles.
Autrefois proche allié du Kenya au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), la Tanzanie s’est éloignée ces dernières années de ce bloc régional sous la présidence de John Magufuli, une période où la rivalité économique grandissait et où les accusations de pratiques commerciales déloyales se multipliaient entre les deux pays.
Mme Hassan, devenue début avril la première présidente de son pays après le décès soudain de Magufuli, a été reçue par deux ministres à son arrivée à Nairobi, avant de se rendre à la présidence.
Les deux dirigeants ont annoncé la signature d’un accord pour le transport de gaz de pétrole liquéfié depuis le port kényan de Mombasa jusqu’à la capitale économique tanzanienne Dar es Salaam.
Parmi les six nations qui forment l’EAC, le Kenya est le premier investisseur en Tanzanie, et le cinquième plus important sur le continent.
M. Magufuli, surnommé le « Bulldozer », avait refusé en 2016 de prendre part à plusieurs projets initiés par Nairobi, dont un chemin de fer ainsi qu’une route reliant différents pays de la région.
Une série de disputes ont ensuite émaillé les années 2017 et 2018, lorsque la Tanzanie a brûlé vifs plus de 11.000 poussins importés du Kenya.
La pandémie de Covid-19 a offert un nouveau terreau à cette animosité, avec des désaccords relatifs au fermetures de frontières.
« Nous nous sommes mis d’accord sur le fait que nos ministres de la Santé dressent un programme afin de faciliter le passage des frontières et les contrôles », a dit Mme Hassan, qui effectue sa deuxième visite à l’étranger, après l’Ouganda.
Cette visite, cinq ans après celle de M. Magufuli, marque une nouvelle rupture avec le style de son prédécesseur.