Telecom. L’Ethiopie lance la privatisation partielle de son opérateur historique
L’Ethiopie a lancé mardi le processus de privatisation partielle d’Ethio Telecom, l’opérateur public qui s’apprête à perdre son monopole sur le secteur, a annoncé le ministère des Finances.
L’ouverture du capital de cette compagnie jusqu’ici 100% publique est l’une des pierres angulaires du train de réformes économiques annoncé par le Premier ministre Abiy Ahmed à son arrivée au pouvoir en 2018, dans le but de moderniser en profondeur la très dirigiste économie éthiopienne.
« Faisant suite à l’annonce du processus de privatisation d’Ethio Telecom qui a commencé en 2018, le gouvernement de l’Ethiopie est maintenant prêt à publier un appel à manifestation d’intérêt (EOI) pour la vente d’une part de 40% d’Ethio Telecom », indique le ministère dans un communiqué publié sur Twitter lundi.
« La publication de cette EOI le 15 juin 2021 permettra aux investisseurs internationaux d’exprimer leur intérêt dans l’acquisition d’une part d’Ethio Telecom, l’un des plus importants opérateurs télécoms d’Afrique », poursuit le ministère.
Les investisseurs ont 30 jours pour manifester leur intérêt, avant l’enclenchement d’une deuxième phase du processus, au cours de laquelle seront attendues les offres, ajoute-t-il.
La privatisation partielle d’Ethio Telecom a pour but de rendre plus efficace cette entreprise qui compte quelque 44 millions d’abonnés pour une population totale d’environ 110 millions de personnes en Ethiopie.
Cette année, l’Ethiopie a mené une première réforme dans les télécommunications en lançant un appel d’offres pour l’attribution de deux licences, ouvrant la voie à la fin du monopole d’Ethio Telecom, l’un des derniers au monde dans ce secteur.
Fin mai, l’une de ces licences a été attribuée à un consortium conduit par le kényan Safaricom, qui a proposé 850 millions de dollars et prévoit en outre de réaliser 8,5 millions de dollars d’investissements sur dix ans, selon les autorités.
Une deuxième offre déposée par le sud-africain MTN a été jugée trop basse et n’a donc pas été acceptée.
Un nouvel appel d’offres devrait être prochainement organisé pour la deuxième licence, selon l’Autorité éthiopienne des communications.
(avec AFP)