Nigeria : Antony Blinken discute avec Buhari à Abuja
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a atterri, jeudi, à Abuja peu avant 16 heures (heure locale) et s’est directement rendu à la présidence nigériane, Ako Rock Villa, où il s’est entretenu avec le chef de l’Etat Muhammadu Buhari.
Selon un communiqué de la présidence nigériane, Blinken a exprimé ses inquiétudes par rapport à la situation des droits de l’homme au Nigéria notamment des actions de répression brutales mettant un terme aux manifestations pacifiques du mouvement « EndSARS » [Mettez fin à la SARS – une unité spéciale de la police] à Abuja, à Lagos et ailleurs dans le pays en 2020.
« Le président Buhari a répondu à son hôte que le gouvernement fédéral attend les enquêtes en cours qui sont menées par les Etats concernés avant d’établir les responsabilités », a souligné la présidence nigériane.
Selon l’Ako Rock Villa, le Secrétaire d’Etat américain a aussi expliqué au président Buhari la raison pour laquelle le Nigéria a été récemment retiré de la liste noire américaine des nations qui violent les religions.
Selon Blinken, « cette décision a été prise sur la base des faits après des investigations ».
Le président nigérian a expliqué au Secrétaire d’Etat américain que l’éducation est une priorité au Nigeria car, selon lui, « quand on éduque un peuple, il y a certaines choses qu’il ne fera pas ».
Buhari a loué le soutien des Etats-Unis accordé au Nigeria pour l’acquisition des moyens logistiques pour lutter contre le terrorisme.
« Cette logistique de guerre est en train d’aider le Nigeria à stabiliser la situation sécuritaire dans le Nord-est du pays. Les efforts que mène le Nigeria depuis 2015, portent déjà leurs fruits », a souligné le président Buhari.
Selon Abuja, le Secrétaire d’Etat américain a également évoqué les priorités du président Joe Biden, à savoir, promouvoir la démocratie, la lutte contre le changement climatique et contre la pandémie de Covid-19.
Cette première tournée africaine qui l’emmène dans trois pays – Kenya, Nigeria, Sénégal – intervient dans un contexte difficile pour de nombreux États africains et aucune région ne semble épargnée de défis sécuritaires.
D’abord centré sur la démocratie et le changement climatique, les crises en Éthiopie et au Soudan ont remis la sécurité au menu des échanges.