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Bolloré négocie la vente de ses ports africains au suisse MSC

Le groupe Bolloré, qCanalui avait été donné mi-octobre comme possible vendeur de ses ports africains par plusieurs médias , a annoncé lundi soir avoir signé un accord d’exclusivité et avoir reçu une offre du de l’armateur suisse MSC , pour toutes ses activités de transport et de logistique en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise de 5,7 milliards d’euros.

Activité historique du groupe diversifié, la branche Bolloré Africa Logistics possède des infrastructures dans plus de 20 pays sur le continent africain, notamment un réseau de 16 concessions portuaires, des entrepôts et des hubs routiers et ferroviaires.

Bolloré a consenti à MSC (Mediterranean Shipping Company) une exclusivité jusqu’à fin mars 2022 pour négocier, a précisé le groupe de l’industriel Vincent Bolloré dans un communiqué.

« Le groupe Bolloré annonce avoir reçu une offre du groupe MSC, acteur majeur du transport et de la logistique par conteneurs, pour l’acquisition de 100% de Bolloré Africa Logistics, regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du groupe Bolloré en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise, nette des intérêts minoritaires, de 5,7 milliards d’euros », écrit l’entreprise.

 

La face cachée d’un désengagement

Pourquoi l’industriel souhaite-t-il se séparer de ses activités en Afrique ? «Bolloré n’est pas vendeur de ses activités en Afrique», assurait il y a quelques jours une source au sein du groupe, citée par le Télégramme. Reste que la marche des affaires de Bolloré en Afrique n’est pas un long fleuve tranquille… Et écorne sérieusement l’image de la firme et de son patron qui aime à cultiver le récit d’une entreprise familiale, symbole du capitalisme à la française.

La justice a notamment enquêté sur les prestations d’Havas, une filiale de Vivendi (dont l’actionnaire de référence est Vincent Bolloré), lors de campagnes électorales des présidents togolais et guinéen, respectivement Faure Gnassingbé et Alpha Condé.

Le deal sur lequel s’est penchée la juge d’instruction Aude Buresi reposait sur des services politiques accordés en échange d’avantages sur les concessions des ports de Lomé (au Togo) et Conakry (en Guinée).

Dans cette affaire, le chef d’entreprise a été mis en examen en avril 2018 pour des soupçons de «corruption d’agents étrangers dépositaires de l’autorité publique», d’«abus de biens sociaux» et d’«abus de confiance». 

A la stupeur générale, Vincent Bolloré a reconnu les faits de «corruption active d’agent public étranger» et de «complicité d’abus de confiance» au Togo, et a accepté de payer une amende de 375 000 euros, en février.

Un «plaider-coupable», dans le jargon judiciaire, refusé par le tribunal judiciaire de Paris, qui a demandé un procès en correctionnelle. Aux déboires judiciaires, s’ajoutent, sur le continent africain, des échecs industriels. A l’image d’un vaste projet de réhabilitation et de construction de plus de 3 000 kilomètres de voie ferrée passant par la Côte d’Ivoire, le Niger et le Burkina Faso, qui a ainsi accumulé les difficultés, comme le racontait Challenges en 2018.

 

(avec Médias)

 

 

 

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