Niger: plusieurs morts lors d’une attaque contre un poste frontière avec le Burkina
Plusieurs personnes ont été tuées et d’autres blessées lors de l’attaque par des jihadistes présumés d’un poste frontière entre le Niger et le Burkina Faso, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Niamey, a appris l’AFP jeudi auprès de sources locales.
« C’est le poste de contrôle frontalier de Makalondi qui a été visé par une importante attaque d’hommes armés dans la nuit de mercredi à jeudi et il y a eu des morts et des blessés », a indiqué à l’AFP un élu local.
Cet élu ne précise pas les circonstances de l’attaque contre ce poste où des douaniers, des gendarmes et des policiers travaillent en permanence.
Une source sécuritaire a confirmé l’attaque mais sans avancer de bilan.
Selon une autre source locale « des douaniers et des civils figurent parmi les morts », précisant que les assaillants ont « incendié des véhicules et brûlé des locaux servant de bureaux ».
Le poste visé est situé à quelques km de Makalondi, dernière ville importante au Niger avant la frontière burkinabè.
Makalondi est une commune du département de Torodi situé dans le sud-ouest de la région de Tillabéri qui se trouve dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens, dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
Depuis des années, l’ouest du Niger continue d’être visé régulièrement par les assauts de groupes islamistes, en dépit du déploiement massif des forces nationales anti-jihadistes et de l’état d’urgence en vigueur depuis des années.
En novembre 2018, deux gendarmes avaient déjà été tués à Makalondi lors de l’attaque de leur position par des hommes circulant sur des motos.
Mercredi, le gouvernorat de Tillabéri a annoncé la fermeture de nombreuses stations services dans plusieurs départements afin de perturber le ravitaillement en carburant des jihadistes qui opèrent à moto et en tout-terrain.
Pour tenter de prévenir les déplacements et le ravitaillement de jihadistes, les autorités avaient déjà fermé des marchés et des camps de réfugiés et interdit la circulation des motos.
En plus des violences jihadistes, l’Ouest nigérien est frappé par une grave crise alimentaire.
(AFP)