Tchad: le dialogue junte/rebelles à Doha « légèrement » retardé
Des négociations entre la junte militaire au Tchad et de nombreux groupes rebelles, qui devaient s’ouvrir dimanche à Doha, sont à nouveau « légèrement » retardées, en raison de problèmes d’organisation du pays hôte, le Qatar, a assuré N’Djamena.
Ce « pré-dialogue » est une tentative de réconciliation entre les groupes armés et le régime du jeune Mahamat Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir à la tête d’un Conseil Militaire de Transition (CMT) de 15 généraux dès l’annonce de la mort, il y a dix mois, de son père le président Idriss Déby Itno, tué au front par des rebelles.
C’est surtout un préalable au « Dialogue national inclusif » avec les oppositions politiques et armées prévu le 10 mai à N’Djamena, en vue d’élections « libres et démocratiques » promises par le jeune général Déby, 37 ans, proclamé Président de la République par la junte.
« Le pré-dialogue va connaître un léger glissement dû à des contraintes organisationnelles liées à des difficultés du pays hôte », a assuré dimanche soir à la Télévision nationale Abderaman Koulamallah, le ministre tchadien de la Communication. « Le Tchad, pour sa part, était prêt (…) mais le problème était est dû au fait que les Qataris avaient envisagé un nombre réduit » de représentants des rebelles par rapport à ceux que souhaitait inviter le pouvoir, a-t-il assuré en soirée.
A la mi-journée à Doha, des diplomates africains avaient annoncé à l’AFP que le début des pourparlers était repoussé « dans les prochains jours » car nombre de délégués des rebelles n’avaient pas réussi à rallier Doha.
Finalement, le ministre Koulamallah a assuré que le pays organisateur avait accepté la participation de 59 délégués.
La junte veut absolument inviter des représentants de « tous » les 23 groupes et groupuscules rebelles qu’elle a recensés, a-t-il dit.
(avec AFP)