RD Congo. Nouveau report de la première visite du roi des Belges
Le voyage que devaient effectuer la semaine prochaine le couple royal et le Premier ministre belges en République démocratique du Congo (RDC) est reporté en raison de la guerre en Ukraine, a annoncé lundi le palais royal.
Le roi des Belges Philippe n’est encore jamais allé dans l’ancienne colonie belge depuis le début de son règne, en 2013.
Initialement prévu en juin 2020 pour la célébration des 60 ans de l’indépendance de l’ex-Congo belge, ce voyage officiel avait déjà été reporté en raison de la pandémie de coronavirus.
« En raison de l’invasion de l’Ukraine et de la crise qu’elle génère, il a été décidé, en étroite concertation » avec le président congolais Félix Tshisekedi « de reporter à une date ultérieure » le voyage qui était prévu du 6 au 10 mars, écrit lundi matin le palais royal dans un communiqué.
Outre le roi Philippe et son épouse la reine Mathilde, le Premier ministre Alexander De Croo et les ministres Sophie Wilmès (Affaires étrangères) et Meryame Kitir (Coopération au développement) devaient participer à cette visite de quatre jours à l’invitation du président Tshisekedi, au pouvoir à Kinshasa depuis janvier 2019.
Le palais royal espère qu’un nouveau déplacement pourra être reprogrammé avant l’été.
« Le nouveau calendrier sera communiqué dans les prochains jours », a promis de son côté la présidence congolaise.
Coopération militaire suspendue, des consulats fermés de part et d’autre: en 2017 et 2018 la relation belgo-congolaise avait pâti de la décision de l’ex-président congolais Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de son deuxième mandat, en violation de la Constitution de son pays. Son attitude avait été critiquée à Bruxelles.
La relation s’est normalisée avec l’élection de Félix Tshisekedi pour lui succéder. Sophie Wilmès, alors Première ministre belge, s’était rendue en visite officielle en RDC en février 2020.
Concernant le passé colonial, l’année 2020 a marqué un tournant dans le lien entre les deux pays. Le 30 juin, à l’occasion des 60 ans de l’indépendance, le roi Philippe avait présenté « ses plus profonds regrets pour les blessures » infligées lors de la période coloniale, une première historique.