Le roi Charles III recevra le président sud-africain à Londres
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son épouse Tshepo Motsepe effectueront une visite d’Etat de trois jours en novembre au Royaume-Uni, la première organisée par le roi Charles III depuis son accession au trône, a indiqué lundi le palais de Buckingham.
« Le président de la Répubique d’Afrique du Sud, président Cyril Ramaphosa, accompagné de Dr. Tshepo Motsepe, a accepté une invitation de Sa Majesté le Roi de rendre une visite d’Etat au Royaume-Uni du mardi 22 novembre au jeudi 24 novembre 2022 », a indiqué le palais dans un communiqué.
« Le Roi et la Reine consort accueilleront la visite d’Etat au palais de Buckingham », est-il ajouté.
Il s’agit de la première visite d’Etat organisée à Londres par le roi Charles III depuis son accession au trône le 8 septembre à la suite du décès d’Elizabeth II.
L’annonce de la venue du dirigeant sud-africain a lieu alors que les interrogations demeurent sur le premier déplacement officiel du nouveau roi à l’étranger.
Celui-ci devait se rendre en Egypte pour la COP27, sommet international sur le climat, mais selon la presse britannique, la Première ministre Liz Truss s’y serait opposée.
En tant que chef d’Etat, le roi organise des visites d’Etat, qui s’entourent d’un faste particulier, en invitant des dirigeants du monde entier sur conseil du ministère des Affaires étrangères.
Généralement, ces visites impliquent une procession en carrosse, des tirs de canon tirés depuis Green Park et la tour de Londres, des banquets officiels et des nuits passées au palais de Buckingham.
En 2019, à l’occasion de la dernière visite d’Etat organisée par le Royaume-Uni, la venue sous les honneurs du président américain de l’époque Donald Trump avait provoqué la colère de certains Britanniques en raison des prises de position du dirigeant américain.
La dernière visite d’Etat d’un dirigeant sud-africain au Royaume-Uni remonte à 2010, quand le président d’alors Jacob Zuma avait effectué un séjour de trois jours à Londres.
En Afrique du Sud, comme dans d’autres pays du Commonwealth, la couronne britannique ne fait toutefois pas l’unanimité. Si M. Ramaphosa a rendu hommage à « l’engagement et au dévouement » d’une reine « extraordinaire » au moment de la mort de la monarque, une partie de la jeunesse a refusé de la célébrer en raison du passé esclavagiste et colonialiste de la monarchie britannique.