Darfour : la CPI ouvre une enquête sur la montée de la violence
S’adressant au Conseil de sécurité, le Procureur Karim Khan a souligné que le mandat de son bureau, conformément à la résolution 1593 renvoyant la situation au Darfour à la Cour en 2005, était clair.
« [Notre mandat est] en cours en ce qui concerne les crimes relevant de notre compétence, les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre ; et toutes les personnes qui ont commis ces crimes dans notre juridiction feront l’objet d’une enquête », a-t-il déclaré.
« Et en fonction des évaluations des juges indépendants de la CPI, nous mettrons tout en œuvre et ne ménagerons aucun effort pour garantir qu’elles rendent des comptes dans le cadre de procès équitables et indépendants », a-t-il ajouté.
Le Procureur de la CPI a également appelé les factions belligérantes au Soudan à respecter leurs obligations fondamentales en vertu du droit international humanitaire et à protéger les civils.
« Il est essentiel que les personnes impliquées dans les hostilités reconnaissent – même tardivement – qu’elles doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire », a-t-il souligné.
Dans son exposé, M. Khan a également fourni une mise à jour conformément à la résolution 1593, y compris l’état d’avancement du procès d’Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman, un haut responsable de la milice Janjawid au Darfour, ainsi que d’autres affaires, notamment celle de l’ancien Président Omar Al Béchir et celles des anciens ministres Ahmad Muhammad Harun et Abdel Raheem Muhammed Hussein, qui sont accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
« L’escalade des hostilités violentes, y compris les crimes présumés, et l’état actuel des institutions soudanaises, soulignent davantage l’incapacité du gouvernement soudanais à donner concrètement et véritablement la priorité à la justice et à la responsabilité », indique le rapport.