Afrique du Sud: la Banque mondiale au sauvetage d’Eskom
En Afrique du Sud, la Banque mondiale a récemment accordé un financement supplémentaire de un milliard de dollars à Eskom, la compagnie nationale d’électricité qui se trouve actuellement dans une situation financière très précaire. Cette entreprise, qui a une histoire centenaire, est désormais dans l’incapacité de garantir une alimentation électrique continue aux citoyens et aux entreprises.
Eskom est actuellement accablée par une dette excessive, minée par des problèmes de mauvaise gestion, et se trouve désormais sans direction depuis le départ d’André de Ruyter au printemps dernier. Après seulement trois ans à la tête de l’entreprise, le PDG, arrivé avec l’espoir de redresser la situation, a choisi de démissionner. Il avait auparavant dénoncé la corruption qui sévit au sein de l’entreprise, affirmant qu’elle était favorisée par l’ANC, le parti au pouvoir.
Afin de surmonter la situation actuelle et réduire sa dépendance au charbon, le gouvernement a opté pour une approche privée en cherchant à restructurer Eskom, en séparant la production, la transmission et la distribution d’électricité. La Banque mondiale soutient ce plan de sauvetage en accordant un financement supplémentaire à la compagnie.
Par ailleurs, la Banque mondiale encourage la transition vers des sources d’énergie plus propres au niveau local. Actuellement, les énergies renouvelables ne représentent qu’1% de la production d’Eskom, mais elles constituent plus de 10% de l’offre nationale, grâce aux initiatives spontanées prises par des consommateurs exaspérés par les coupures fréquentes. De plus en plus d’entreprises et de collectivités se tournent vers des fournisseurs d’énergie renouvelable pour répondre à leurs besoins en électricité.