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La dette publique « étouffe » les pays africains et entrave leur réponse au VIH sida

Le rapport de l’ONUSIDA avertit que l’endettement élevé en Afrique subsaharienne réduit fortement les investissements dans la santé et la lutte contre le VIH, menaçant les progrès réalisés contre le sida.

La crise de la dette, aggravée par des paiements croissants et les réductions imposées par le FMI, limite la capacité des pays à financer des services essentiels. Le service de la dette dépasse 50 % des recettes publiques dans plusieurs pays, comme l’Angola ou la Zambie, affectant gravement les budgets alloués à la lutte contre le VIH. L’ONUSIDA appelle à une réduction urgente de la dette pour garantir la continuité des efforts de santé publique.

Déficit de financement de plus de 30 % pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale

L’Afrique de l’Ouest et du Centre devra ainsi mobiliser 4,18 milliards de dollars américain pour financer entièrement la riposte au VIH en 2024. Ce montant atteindra 7,9 milliards de dollars d’ici à 2030 si les efforts ne sont pas intensifiés dès aujourd’hui pour mettre un terme aux nouvelles infections par le VIH.

Alors que 20,8 milliards de dollars étaient disponibles pour la riposte au VIH en 2022 dans les pays à revenu faible et intermédiaire grâce à des sources nationales et internationales, ces fonds n’étaient pas suffisants pour financer la riposte au VIH de manière adéquate. L’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, par exemple, présentaient un déficit de financement de 32 % en 2022.

Rien qu’en 2024, l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe devront mobiliser près de 12 milliards de dollars pour financer entièrement la riposte au VIH. Ce montant atteindra environ 17 milliards de dollars d’ici à 2030 si les nouvelles infections par le VIH ne sont pas réduites.

Le fardeau de la dette risque de faire dérailler les progrès dans la lutte contre le VIH

Pour permettre une plus grande mobilisation des ressources nationales afin que les pays puissent répondre efficacement à leurs pandémies, les pays d’Afrique subsaharienne devront renforcer leurs systèmes fiscaux, notamment en supprimant les exonérations fiscales qui coûtent actuellement aux pays une perte de revenus de 2,6 % du PIB en moyenne dans l’ensemble de la région.

Les donateurs doivent également accroître leur aide financière à la santé et à la lutte contre le VIH d’ici à 2030, tandis que les créanciers devraient proposer un allègement de la dette aux pays lourdement endettés pour alléger le fardeau.

« Les dirigeants du monde ne peuvent pas laisser une pénurie de ressources faire dérailler les progrès mondiaux visant à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030 », a fait valoir Mme Byanyima.

 

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