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L’Afrique du Sud prolonge d’un an le permis d’exemption de 200.000 Zimbabwéens

L’Afrique du Sud a prolongé d’un an, jusqu’au 28 novembre 2025, le permis d’exemption du Zimbabwe (ZEP), qui permet à près de 200.000 ressortissants zimbabwéens de vivre et de travailler légalement dans le pays, a annoncé vendredi le ministère de l’Intérieur.

La validité du ZEP devait normalement expirer ce vendredi, mais ses détenteurs affirment qu’il leur sera impossible de respecter la date limite pour demander une nouvelle exemption d’un an, en raison des retards dans le traitement des demandes au ministère sud-africain de l’Intérieur.

Le ministre Leon Schreiber n’avait donc d’autres choix que de prolonger ce permis, afin de permettre à des milliers de Zimbabwéens de régulariser leur situation administrative en Afrique du Sud ou d’envisager de quitter le pays.

M. Schreiber a déclaré, à cet égard, qu’il s’agissait pour lui de remplir le devoir qui lui a été confié par la Haute Cour du Gauteng de consulter les titulaires de ZEP concernés et toutes les autres parties prenantes sur l’avenir de la dispense actuelle.

La réactivation du Conseil consultatif sur l’immigration est actuellement en cours et sa première tâche serait d’examiner, de conseiller et de permettre les mesures nécessaires au respect de l’ordonnance de la Haute Cour sur l’avenir du permis d’exemption du Zimbabwe, a-t-il dit.

Actuellement, environ 200.000 ressortissants zimbabwéens vivent en Afrique du Sud sous le régime du Zimbabwean Exemption Permit (ZEP). Étant donné que les détenteurs de ce régime ne sont pas éligibles à la résidence permanente et que les permis ne sont pas renouvelables automatiquement, ils craignent d’être expulsés.

L’avocat des requérants, William Mokhare, a soutenu que le ZEP, introduit en 2009, avait toujours été conçu comme une solution temporaire permettant aux Zimbabwéens ayant fui les troubles politiques et économiques dans leur pays de vivre et de travailler en Afrique du Sud «jusqu’à ce que le gouvernement soit convaincu» qu’il pouvait mettre fin à ce programme.

Ainsi, la question réellement portée devant le tribunal était de savoir si la fin de la dispense du programme d’exemption accordé aux ressortissants zimbabwéens était conforme aux prescriptions constitutionnelles et si cela avait été fait d’une manière autorisée par la loi.

Pour les ONG, l’Afrique du Sud devrait reconsidérer cette mesure de toute urgence, parce qu’elle signifie que près de 200.000 Zimbabwéens qui travaillaient légalement, payaient des impôts et contribuaient à l’économie locale verront leur vie complètement bouleversée.

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