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Coronavirus. Les compagnies aériennes africaines confrontées à des pertes abyssales

Selon l’Association internationale du transport aérien (Iata), la crise du coronavirus devrait priver le secteur mondial du transport aérien de 252 milliards de dollars de revenus cette année. Près de 290 compagnies à travers le monde, soit 82 % du trafic mondial en temps normal auront besoin d’un véritable Plan Marshall pour sortir la tête de l’eau.

La crise affecte désormais 98 % du trafic passagers dans le monde, selon l’Iata, qui précise qu’en début d’année une compagnie aérienne moyenne disposait de deux mois de trésorerie devant elle.

Selon le site spécialisé Air Journal, en Afrique, secteur aérien est évaluée à 55,8 milliards de dollars ; soutiens 6,2 millions d’emplois et sa contribution au PIB s’élève à 2,6 %. Or, depuis la fin de janvier, des milliers de vols de passagers ont été annulés en Afrique.

Les réservations internationales pour mars et avril en Afrique sont en baisse d’environ 20 %, tandis que les réservations intérieures ont chuté d’environ 15 % pour mars et 25 % pour avril, selon les plus récentes données. Les compagnies aériennes d’Afrique ont perdu 4,4 milliards USD en recettes au 11 mars 2020. Les remboursements de billets ont augmenté de 75 % en 2020, comparativement à la même période en 2019 (du 1er février au 11 mars).

Pour avoir un ordre d’idée, en Afrique du Sud, les perturbations attribuables à la COVID-19 pourraient entraîner des pertes de 6 millions de passagers et un manque à gagner de 1,2 milliard USD. Ces perturbations pourraient aussi mettre à risque plus de 102 000 emplois au pays, selon un scénario de « propagation étendue » établi le 5 mars par Air Journal.

Au Maroc, la RAM a lancé un plan d’austérité et de réduction de la voilure afin d’atténuer l’impact du coronavirus sur la trésorerie et les résultats, a indiqué Abdelhamid Addou, PDG de la compagnie aérienne nationale, dans un entretien accordé à L’Économiste.

 

 

Cherche argent désespérément

 

Pour sortir de la crise, l’IATA préconise aux gouvernements africains un soutien financier direct aux transporteurs de passagers et de fret pour compenser la réduction des recettes et des liquidités résultant des restrictions de voyage imposées en raison de la COVID-19.

Prêts, garanties de prêt et soutien au marché obligataire privé fournis par les gouvernements ou les banques centrales. Le marché obligataire privé est une source essentielle de financement, mais l’admissibilité des obligations de société au soutien des banques centrales doit être étendue et garantie par les gouvernements pour permettre l’accès par une plus large gamme de compagnies.

Les allègements fiscaux permettront la réduction de taxes sur la masse salariale payées jusqu’à ce jour en 2020 et prolongation des délais de paiement pour ce qui reste de l’année, et congé temporaire de versement des taxes sur les billets et d’autres prélèvements gouvernementaux.

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