Migrants tués en Libye: l'ONU réclame des comptes aux responsables
L’ONU a réclamé, lundi 27 janvier, des comptes aux responsables des frappes aériennes qui ont tué au moins 53 migrants et réfugiés dans un centre de détention du nord-ouest de la Libye en juillet 2019.
L’ONU a réclamé, lundi 27 janvier, que les responsables des raids aériens qui ont tué des dizaines de migrants et une centaine de blessés en juillet 2019 à Tajoura (est de la capitale libyenne), répondent de leurs actes, dénonçant une impunité totale.
Rappelons que l’attaque incriminée par l’ONU a eu lieu le 2 juillet 2019 à Tajoura, lorsque deux raids aériens ont frappé de plein fouet un local de réparation de véhicules et l’un des cinq hangars où sont enfermés plus de 600 migrants.
53 migrants ont été tués et 87 autres blessés dans ces frappes, selon le Département libyen de lutte contre les migrations illégales (DCIM).
« Cette attaque a été l’un des incidents les plus meurtriers depuis le renouveau des hostilités au mois d’avril », a indiqué un rapport d’enquête de l’ONU.
En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye reste un pays de transit pour les migrants venus essentiellement d’Afrique subsaharienne pour tenter une traversée meurtrière de la Méditerranée pour atteindre l’Europe.
Plusieurs milliers de migrants sont bloqués en Libye dans des conditions déplorables et leur situation a empiré depuis le début des combats à Tripoli.