Sommet de l'UA: le Maroc est prêt pour accueillir l’Observatoire sur les migrations, annonce le roi Mohammed VI
Le Chef du gouvernement Saadeddine ElOthmani a présenté, lundi 10 février devant le 33e sommet de L’Union Africaine (UA), qui se tient à Addis-Abeba, le rapport du Roi Mohammed VI sur le suivi de la mise en place de l’Observatoire africain des migrations au Maroc. Les détails.
Dans le sillage du plaidoyer royal pour une migration régulière et porteuse de développement prononcé lors du sommet UA-UE tenu en novembre 2017 à Abidjan, le roi Mohammed VI a présenté, hier à Addis-Abeba, un rapport sur l’Observatoire africain des migrations au Maroc dont lecture a été donnée par le Chef du gouvernement Saadeddine ElOthmani.
Les données migratoires solides et fiables constituent des « outils indispensables à l’élaboration de politiques pertinentes, efficaces et adaptées à la réalité » et permettront « à nos pays d’identifier les destinations de nos ressortissants, de nos jeunes, de nos femmes et de nos enfants, de connaître leurs itinéraires, de prendre la mesure des dangers et des risques qu’ils courent et aussi des facteurs qui les ont poussés à quitter leurs foyers« , indique le rapport, notant qu’il s’agira, « dès lors, d’anticiper et d’agir en conséquence, non pas pour nuire aux migrants, mais bien plutôt pour leur offrir des conditions de vie meilleures, leur permettant de contribuer au développement du continent« .
L’Observatoire africain des migrations est une institution de l’UA articulée autour d’une « triple fonction de compréhension, d’anticipation et d’action » dont les activités, de nature technique et opérationnelle, permettront de générer une « meilleure connaissance du phénomène migratoire, de créer un narratif africain sur la migration, de renseigner et de favoriser l’harmonisation de politiques migratoires efficientes« , fait valoir le document.
Par ailleurs, ce mécanisme régional de collecte, d’analyse, de gestion et d’échange de données dote l’Afrique d’un levier de développement, selon le rapport qui précise que les données sont d’autant plus utiles qu’elles permettent non seulement de connaitre le degré d’influence des migrants sur les différents secteurs-clés pour le développement, mais aussi d’évaluer les politiques publiques des pays africains dans ces secteurs économiques et de renforcer l’impact des migrations sur le développement, aussi bien pour les pays d’origine que d’accueil.
« L’Afrique gagnera également un instrument en faveur de la coordination puisque l’Observatoire implique une double coordination : au niveau national entre les différents départements et au niveau continental entre les différentes Communautés Économiques Régionales« , explique le Souverain, estimant qu’une base de données, actualisées, exhaustives et comparables à l’échelle régionale et internationale est, en effet, tributaire d’une harmonisation en termes de méthodologie de collecte et de définition des concepts.
« Le rôle prépondérant du Maroc dans la conception, le développement et la mise en œuvre de l’Observatoire est « consubstantiel à Notre engagement en faveur d’une nouvelle gouvernance de la migration« , affirme le souverain, notant que le Maroc « n’a ménagé aucun effort pour réaliser chacune des étapes visant la concrétisation de Notre proposition » de mise en place de l’Observatoire africain des migrations.
« Le Maroc a été à la hauteur de ses engagements« , en mettant à la disposition de l’UA des locaux modernes et équipés, conformes aux normes et standards internationaux, qui abritent ce nouveau mécanisme africain et lui offrent toutes les conditions nécessaires au démarrage effectif de ses activités, se félicite le souverain.
Dès lors, à travers ce rapport, le Maroc, qui joint la parole à l’action, se réjouit d’annoncer, le lancement prochain de l’Observatoire Africain des Migrations, à la suite des travaux de ce Sommet.