La chanteuse Rokia Traoré libérée sous contrôle judiciaire
La justice française a ordonné mercredi la libération sous contrôle judiciaire de la chanteuse franco-malienne Rokia Traoré, écrouée en France en vertu d’un mandat d’arrêt européen lié à un litige sur la garde de sa fille, dans l’attente de sa remise à la Belgique.
«Compte tenu de la situation, nous ne pouvons pas organiser la remise de Mme Traoré aux autorités belges», a expliqué l’avocat général lors de l’audience, faisant allusion à l’a l’épidémie de Covid-19, tout en approuvant la remise de la chanteuse à la justice belge. «Nous irons évidemment en cassation et jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme s’il le faut» pour contester cette remise, a réagi auprès de l’AFP son avocat, Me Kenneth Feliho. «Le combat auprès de la justice belge va continuer», a-t-il ajouté.
Compte tenu des mesures sanitaires observées pour lutter contre le Covid-19, l’artiste est apparue mercredi en visioconférence devant la cour d’appel de Paris. Assise dans une grande salle de la prison et vêtue d’un pull gris, elle a indiqué observer une grève de la faim.
«Malgré le fait que j’habite au Mali, j’ai toujours répondu à la justice belge», a-t-elle déclaré, expliquant être venue en Europe «entre autres» pour se rendre à une audience qui devait se tenir dans le cadre de son appel. «Mme Traoré n’a jamais voulu se soustraire à la justice belge, mais il est impossible dans sa tête de remettre sa fille», a plaidé de son côté Me Feliho.