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Covid-19. La production fruitière et les matières premières se perdent en Afrique de l’Ouest

Des milliers de tonnes de bananes, avocats, ananas ou encore de mangues ne trouvent plus d’acheteur à l’étranger en raison de la fermeture des frontières dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et la diminution drastique des exportations vers l’Europe. En revanche la filière du cacao et du coton résistent mieux.

 

L’impact de la pandémie du Covid-9 sur les plantations de bananes et d’ananas en Côte d’Ivoire et au Sénégal est devenu un état de fait. A en croire le portail CommodAfrica, spécialisé dans les cours des matières premières, Il n’y a quasiment plus d’export d’ananas vers l’Europe, car les grandes surfaces souhaitant un minimum de temps passé dans leur magasin, et considèrent ce fruit comme non essentiel.

 

 

Les quantités d’exportation d’ananas ont été réduites jusqu’à 50 % voire 60 % avec des prix à perte, ce qui ne couvre même pas les coûts de production. Pour limiter la casse, une solution transitoire de transformation surplace de l’ananas, car on le vend sur le marché local ; on en fait aussi don aux collectivités locales, les prisons, les hôpitaux, etc.

 

 

En Guinée, les producteurs d’avocats de la préfecture de Lola devront désormais écouler leurs produits sur le marché local, car les frontières du Liberia sont fermées en raison du coronavirus. En effet, les acheteurs libériens se conforment à la fermeture des frontières imposées par leur gouvernement et ne viennent plus s’approvisionner en avocats à Lola. Or, la consommation locale y est très faible et il n’y a pas de moyens de conserver les avocats.

 

 

Au Sénégal, en Casamance, on déplore la même situation sur le marché des mangues. En cause, les mesures de restrictions prises par les autorités sénégalaises dans le secteur du transport notamment la fermeture des frontières terrestres et l’interdiction de voyager entre les régions ne permettent pas aux acheteurs communément appelés « banas-banas » de se déplacer du nord pour venir acheter la production cette année.

 

 

Parmi les principaux producteurs de coton au monde, le Burkina et le Mali s’attendent cette année à une production record et une augmentation à l’export. Reste à savoir si les prix ne vont subir les effets du Covid-19 en raison de l’effondrement de la demande en vêtements. Par ailleurs, la restriction des mouvements pourrait influer sur la gestion des plantations et de la récolte du coton.

 

 

Malgré une production abondante, le cacao a décroché sur les marchés en raison d’une demande qui ralentit. La Côte d’Ivoire et le Ghana sont particulièrement touchés puisqu’ils représentent à eux deux plus de la moitié du marché du cacao mondial.

Les ventes de chocolat boostées par la fête de Pâques ont subi aussi le coronavirus. La demande a chuté dans toutes les parties du monde, ce qui a entraîné des difficultés à tous les stades de la production.

Selon Bloomberg, les deux plus grands producteurs africains ont fixé les prix de leurs produits pour compenser l’effondrement de la demande, mais les contrats sur le cacao négociés à la Bourse de New York ont chuté de presque 10 % depuis le début de l’année.

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