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Afrique du Sud : les violences domestiques en forte hausse

En Afrique du Sud, le numéro d’appel national pour les femmes et enfants battus est saturé depuis le début, le 27 mars, du confinement: plus de 12.000 appels lors des trois premières semaines, le double de la normale.

En plus de gérer la pandémie de coronavirus, qui a déjà fait 93 morts en Afrique du Sud, sur quelque 5.000 cas confirmés, le pays « combat une autre épidémie mortelle, celle des violences faites aux femmes », a résumé la publication en ligne Daily Maverick.

En temps normal, les femmes sud-africaines paient déjà un lourd tribut à la violence. Une d’entre elles est assassinée toutes les trois heures et, chaque jour, la police enregistre 110 plaintes pour viol, selon ses dernières statistiques annuelles.

Et le confinement provoqué par la pandémie de Covid-19 n’a fait qu’exacerber le phénomène.

A la fondation Tears d’aide aux victimes de violences conjugales, le nombre d’appels – reçus souvent par textos pour assurer une plus grande discrétion aux victimes – a augmenté de 30% en l’espace de trois semaines, constate sa présidente.

Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, préviennent les associations locales.

En période de confinement, « les victimes ne peuvent pas parler librement », explique Mara Glennie, présidente de Tears.

« Quand la police vient chez vous et que votre agresseur est à vos côtés, c’est très difficile de dire qu’on a besoin d’aide. Vous pouvez avoir un œil au beurre noir ou un nez qui saigne, souvent vous niez » par peur des représailles.

La situation n’est pas propre à l’Afrique du Sud. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé début avril un appel mondial « pour la paix à la maison », dénonçant une « horrible flambée de violence » à la faveur des confinements imposés dans de très nombreux pays.

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