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Face au risque de saturation, le Sénégal ouvre de nouveaux centres du coronavirus

Le Sénégal commence cette semaine à accueillir dans de nouveaux centres mais non plus en milieu hospitalier les malades les moins gravement atteints du Covid-19, en raison d’un début de saturation de certains services, a dit mercredi à l’AFP un haut responsable sanitaire.

Le Sénégal avait fait le choix d’hospitaliser systématiquement toutes les personnes chez lesquelles le virus était détecté, y compris celles dépourvues de symptômes plutôt que de les isoler à domicile.

« Nos structures de santé commencent à atteindre un niveau de saturation » en nombre de lits, a dit le Dr Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgences sanitaires, un des principaux responsables de la lutte contre la pandémie dans le pays.

Le Sénégal a donc décidé d’accueillir les malades avec peu ou pas de symptômes dans des centres ouverts à cet effet.

Deux des trois sites identifiés, sur l’ancien aéroport international de Dakar et à Guéréo, au sud-est de la capitale, sont opérationnels et devraient recevoir leurs premiers patients jeudi, a dit le Dr Bousso. Les trois sites ont une capacité de 400 lits, a-t-il précisé.

Le Sénégal a déclaré officiellement 1.433 cas de contamination, dont 12 décès et 927 personnes sont actuellement sous traitement, selon un bilan communiqué mercredi.

 

« La catastrophe prévue n’arrivera pas »

Le praticien a précisé que ce sont les principaux centres de traitement qui approchent leurs limites, avec un taux d’occupation de 80%. « Nous avons encore de la marge, mais ça va très vite en terme de nombre », a-t-il dit.

Les cas peu ou pas symptomatiques seront donc transférés des hôpitaux vers les nouveaux sites.

La propagation reste relativement contenue au Sénégal. Tout en restant prudent, le Dr Bousso évoque une combinaison de facteurs, comme l’hospitalisation systématique et rapide, la présence locale de capacités de dépistage, la prescription généralisée de l’antipaludique hydroxychloroquine ou encore la jeunesse des malades.

Selon lui, l’Afrique pourrait, au bout du compte, s’en tirer relativement mieux que d’autres régions du monde, malgré les craintes exprimées sur l’état de ses systèmes sanitaires.

 

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