Photos-Vidéo. « Moi, Noura Iffa, je parcours l’Afrique seule à vélo »
Noura Iffa, une marocaine de 32 ans, parcourt depuis plus de quatre mois les routes du continent africain à vélo. La jeune aventurière a débuté son voyage en se rendant en Egypte, ensuite au Soudan, avant de poser ses valises en Ethiopie où elle est confinée depuis deux mois. Son objectif? Découvrir son continent, loin des clichés.
Tout plaquer pour partir en voyage… Beaucoup en rêvent mais Noura Iffa l’a fait ! Le 6 janvier 2020, jour de son anniversaire, la jeune femme s’offre à elle-même un beau cadeau: explorer l’Afrique. Elle prend son sac à dos, son vélo, son courage à deux mains et part seule faire le tour du continent.
Originaire d’Essaouira, cette marocaine de 32 ans a choisi de mettre sa carrière professionnelle entre parenthèses pour réaliser son rêve. Autrefois assistante au sein du Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Noura est aujourd’hui une baroudeuse attitrée!
« J’ai pris un congé sans solde de mon boulot pour la durée de deux ans », nous précise la jeune femme. Une décision difficile à prendre mais mûrement réfléchie pour Noura qui avait déjà tout organisé. « Cela fait deux ans que je prépare ce voyage en faisant des recherches et en me renseignant auprès de personnes qui ont entrepris le même voyage », nous explique-t-elle.
Mais pour parcourir des milliers de kilomètres à vélo, il faut également avoir une bonne condition physique et ça, Noura l’avait compris puisqu’elle s’est entraînée un an avant le grand saut pour pouvoir être en forme.
Fin prête, la jolie brune se rend d’abord en Egypte, passe par le Soudan puis s’installe en Ethiopie suite à la fermeture des frontières imposée en raison du coronavirus.
La « pikala » pour découvrir l’Afrique
Cette grande aventure, Noura l’a baptisée « La pikala » (« vélo » en darija). Aller à la découverte de l’Afrique, oui, mais en bicyclette!
« J’ai décidé de partir à vélo pour deux raisons », nous précise Noura. « Se déplacer à vélo a beaucoup d’avantages: d’abord le fait de pouvoir profiter pleinement du voyage et des paysages parce qu’on roule lentement »; la deuxième raison est écologique. « Il ne pollue pas, ne laisse aucune trace. »
« En Europe, ce deux-roues est très utilisé dans la vie de tous les jours. En Afrique, les gens sont surpris de voir une femme voyager à vélo. Les gens viennent m’aborder pour me poser des questions et cela tombe bien car l’un des objectifs de ce voyage est de pouvoir rencontrer des africains et découvrir leurs coutumes et traditions loin des préjugés et de l’image déprimante qu’on en fait parfois », poursuit la voyageuse.
Bloquée, mais prise en charge par l’ambassade du Maroc
Malheureusement pour Noura, elle a dû interrompre son périple en raison de l’épidémie du Covid-19 qui sévit partout dans le monde. « C’est un peu compliqué de se retrouver tout à coup enfermée alors qu’au départ on avait pour projet de bouger, de flâner! » confie la jeune femme qui garde tout de même son optimisme dans le contexte actuel.
Et pour cause, la jeune femme est gracieusement nourrie et logée à Addis-Abeba en ce moment. La baroudeuse séjourne en effet dans un hôtel dont les frais sont entièrement pris en charge par l’ambassade du Maroc depuis plus d’un mois. Une bonne nouvelle donc!
Bien que le confinement ne soit pas obligatoire dans la capitale éthiopienne, Noura passe le plus clair de son temps à l’hôtel pour éviter une contamination, tout en se permettant des petites sorties de temps à autre en prenant toutes ses précautions.
Par ailleurs, la jeune aventurière profite de ce temps de pause pour faire un peu de sport et de la lecture, pour réaliser des montages vidéos ou encore partager avec sa communauté des photos de son périple sur les réseaux sociaux.
Mais elle n’a qu’une seule hâte: reprendre la route pour continuer sa conquête de l’Afrique!
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