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UReputation, l’entreprise tunisienne accusée d’avoir influencé des élections africaines

L’affaire a éclaté le 6 juin dernier, lorsque Facebook a annoncé avoir fermé la semaine dernière 446 pages et 9 groupes ayant une audience de 4 millions de personnes dans le pays. Ces comptes liés à la société tunisienne UReputation sont accusés de faire à de la propagande politique dans le but d’influencer le déroulement d’élections, notamment dans plusieurs pays africains.

 

Propriété de l’homme d’affaires franco-tunisien Lofti Bel Hadj, domicilié à Barcelone, UReputation a été épinglée par le laboratoire de recherche américain Digital Forensic Research Lab (Atlantic Council’s DFRLab) qui a démontré qu’URéputation créait des sites d’informations locaux pour y diffuser en fait une propagande politique dans dix pays africains.

 

DFRLab évoque notamment des relais de ces fake news dans Guinées Actu, L’Observateur togolais, le Moronien et Maghreb Info. Ce dernier est un agrégateur d’informations qui balaye l’actualité des pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye) et du Moyen-Orient (Egypte) ».

 

Dans un rapport de trente pages sous le titre « Opération Carthage « , DFRLab accuse, par exemple, Maghreb Info d’avoir soutenu le finaliste à la présidentielle tunisienne anticipée de septembre et octobre 2019, Nabil Karoui, en publiant de fausses informations, contre rémunération, pour lui amener des voix.

 

Toujours selon DFRLab, les pages et les pseudo-médias « publiaient des contenus mais aussi des sondages trompeurs qui soutenaient le président comorien Azali Assoumani ainsi que l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, en campagne pour les élections d’octobre 2020, le magnat tunisien des médias Nabil Karoui, candidat battu à la présidentielle fin 2019, ou encore le président togolais Faure Gnassingbé, réélu en février. »

 

Facebook a estimé que UReputation avait dépensé autour de 331 000 dollars en publicité sur son réseau social pour mener sa campagne d’influence. Toujours selon l’entreprise de Mark Zuckerberg, au moins 3,8 millions de comptes Facebook ont suivi une page ou plus gérée par UReputation. Près de 132 000 comptes avaient rejoint des groupes manipulés par l’agence et plus de 171 000 suivaient des comptes Instagram administrés par cette entreprise d’influence numérique.

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