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Chanteur tué en Ethiopie: Le Premier ministre dénonce des tentatives de déstabilisation

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a estimé vendredi que le meurtre lundi d’un chanteur populaire et les violences meurtrières qui s’en sont suivies constituaient des « tentatives coordonnées » de déstabiliser le pays.

Le chef du gouvernement, qui s’exprimait lors d’une rencontre avec de hauts responsables sécuritaires et dont quelques images ont été diffusées par les télévisions, a promis de poursuivre « ceux qui tirent les ficelles en coulisses », sans toutefois les nommer, selon un résumé de ses déclarations diffusé par son bureau à la presse.

M. Abiy, qui s’est vu décerner le prix Nobel de la Paix 2019, présidait cette réunion de crise en tenue militaire, lui qui a passé de nombreuses années dans les rangs de l’armée et des services de renseignements éthiopiens avant d’entrer en politique en 2010.

Hachalu Hundessa, chanteur populaire et porte-drapeau de l’ethnie oromo, la plus importante du pays t dont est également issu le Premier ministre, a été tué lundi soir par balles par des inconnus.

Son meurtre a déclenché une des pires flambées de violence depuis l’arrivée de M. Abiy au pouvoir en 2018, qui a coûté la vie à 97 personnes selon des bilans cumulés de la police d’Addis Abeba et de la région Oromia voisine, épicentre des violences.

Un nombre indéterminé de ces victimes ont été tuées par les forces de sécurité et d’autres dans des affrontements entre membres de diverses communautés.

Cinq personnes ont été arrêtées en lien avec le meurtre du chanteur, mais les autorités n’ont pas donné de précisions sur ces suspects.

A plusieurs reprises cette semaine, des responsables gouvernementaux ont toutefois laissé entendre, sans apporter aucune preuve, que l’Armée de libération oromo, un groupe rebelle, et que le Front de libération du peuple tigréen, un parti d’opposition, n’étaient pas étrangers aux événements de la semaine.

Vendredi, le Premier ministre a d’ailleurs critiqué les groupes qui prennent les armes après avoir bénéficié d’une amnistie quand il est arrivé au pouvoir en 2018, « au lieu de faire entendre leur voix à travers des idées ou des choix politiques », toujours selon le document diffusé par son bureau.

« Une mentalité de perdant n’a jamais donné naissance à de nouvelles idées », a-t-il encore déclaré.

Trois figures de l’opposition, dont l’ancien magnat des médias Jawar Mohammed, ont été arrêtées en lien avec les troubles de cette semaine, mais peu d’informations ont filtré sur ce qui leur est précisément reproché.

Après plusieurs jours de tensions, la vie avait repris un cours quasiment normal à Addis Abeba vendredi, les magasins et administrations ayant rouvert. Le réseau internet était toutefois inaccessible dans le pays pour le quatrième jour consécutif.

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