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Véra Songwe :« L’Afrique a besoin de 200 milliards de dollars »

Crise de liquidité, destruction massive de l’emploi, affaiblissement du tissu des PME, gel des revenus fiscaux…Le continent africain a été heurté de plein fouet par la crise induite par le covid-19. Voici quelques scénarios de relance.

 

Selon la Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Véra Songwe, le continent africain a besoin d’environ 200 milliards de dollars pour faire face aux ravages économiques causé à la crise sanitaire liée au coronavirus et relancer son économie

 

Ces besoins se répartissent en 100 milliards de dollars pour la relance du secteur public, dont 40 milliards qui passeraient par un moratoire sur la dette publique, et 100 milliards de dollars pour la relance du secteur privé, a détaillé Mme Songwe, en réponse à une question de la MAP, lors d’un point de presse en visioconférence organisée par l’Agence française de développement (AFD), sous la thématique « Covid-19 en Afrique : Bilan et perspectives de l’action de l’AFD en réponse ».

 

Pour la responsable onusienne, la pandémie de Covid-19 a entraîné une crise économique et humanitaire qui a provoqué une baisse massive du PIB africain, frappant de plein fouet notamment les petites et moyennes entreprises et les micro-entreprises, qui représentent 10% du tissu économique du continent.

 

Selon elle, l’Afrique affronte une crise de liquidité, en raison du gel des revenus fiscaux de ses pays à cause des mesures de confinement et la fermeture des frontières notamment. La responsable a relevé, dans ce contexte, que le continent a besoin de nouveau capitaux pour investir dans les infrastructures de base, à l’arrêt depuis le début de la pandémie, particulièrement dans les secteurs des énergies et de la digitalisation.

 

La relance de ces projets passe notamment par le lancement d’une réflexion sur l’allocation de nouveaux financements aux secteur privé africain, a-t-elle expliqué.

 

De son côté, Rémy Rioux, Directeur général de l’Agence française de développement (AFD) est revenu sur les actions entreprises par cette agence publique dès le début de la pandémie de Covid-19 en Afrique, aux côtés de ses partenaires africains, pour répondre à l’urgence sanitaire et venir en soutien aux entrepreneurs du continent.

 

Pr ailleurs, le Groupe AFD, via sa filiale Proparco, a maintenu son programme « Choose Africa », lancé en mars 2019, destiné à soutenir les entrepreneurs. Cet engagement contribue à la préservation des emplois et à la participation des entreprises aux économies locales, ajoute-t-on.

 

L’autre axe de l’action de l’AFD concerne l’accompagnement des banques publiques de développement partenaires, notamment africaines, dans une logique de réponse durable aux crises économique et sociale.

 

Les quelque 450 banques publiques de développement se réuniront pour la première fois à Paris, le 12 novembre prochain, dans le cadre du Sommet « Finance en Commun », en marge du Forum de Paris pour la Paix, a expliqué M. Rioux, qui préside ce sommet.

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