Mali: Les journalises condamnent la mise à sac de l’ORTM
Des milliers de Maliens ont manifesté dans la rue, ce vendredi 10 juin, pour demander le départ du président Ibrahim Boubacar Kéita, suite à l’appel de l’Imam Mahmoud Dicko, soutenu le Mouvement du 5 juin. Certains manifestants ont pillé l’Assemblée nationale, alors que d’autres ont occupé le siège de l’ORTM, la chaîne publique, dont les programmes ont été interrompus.
Face à ce grave incident, des représentants du corps médiatique malien ont condamné la tournure violente prise par les événements et plaidé pour l’apaisement dans le traitement des événements que traverse le pays.
Voici le texte intégral de l’appel des faîtières de la presse :
« C’est avec une très grande affliction que les faîtières de la presse malienne ont suivi l’occupation anarchique de l’ORTM par des manifestants du M5- RFP. Celle-ci a été suivie du saccage des locaux ainsi que de l’incendie de plusieurs véhicules de service et du personnel.
En ce moment gravissime, nous, membres des faîtières de la presse, manifestons notre soutien indéfectible à nos confrères de l’ORTM.
– Condamnons avec la dernière rigueur la tournure violente prise par les événements
– Plaidons pour une plus grande sécurisation des hommes de média et de leurs biens.
– appelons les manifestants au calme et à l’esprit de discernement.
– Réaffirmons notre profond attachement à la liberté d’expression et d’opinion.
– formulons le vœu que le personnel soit dédommagé à concurrence des préjudices subis.
– Exhortons l’ensemble des journalistes à œuvrer pour l’apaisement et à l’observance des règles d’éthique et de déontologique.
– Aux acteurs politiques de privilégier le dialogue, la paix pour la résolution de la crise politique actuelle.
Fait à Bamako le samedi 11 juillet 2020
Maison de la presse: Dramane Aliou Koné
URTEL: Bandiougou Danté
ASSEP: Bassidiki Touré
Groupe patronal de la presse écrite: Chahana Takiou
APPEL – Mali: Modibo Fofana
Boubacar Yalcouye: Mouvement de Protection de la Presse contre les Violences (MPV-MALI)
Difficile de prédire ce que sera la suite des événements en cours à #Bamako. Il y a des scènes de violence dans plusieurs quartiers de la rive gauche. La télévision nationale a cessé d’émettre depuis plusieurs heures et l’accès aux réseaux sociaux largement restreint. #Mali pic.twitter.com/AI23wDSFM5
— Bubu Ardo Galo (@Ardo_Galo) July 10, 2020