Conflit en Libye : A quelques jours de l’assaut sur Syrte, l’Algérie refuse une proposition de l’Egypte
L’Algérie a rejeté une offre égyptienne de coordination en Libye, et mis en garde contre le danger d’armer les tribus et le risque de « somalisation du pays ». De leur côté, les forces du gouvernement d’entente nationale ont confirmé que l’assaut de Syrte était imminent.
Jumaâ Al-Qumati, l’envoyée personnel du Président du « gouvernement de Tobrouk » aux pays du Maghreb, a déclaré que l’Algérie avait rejeté la visite du responsable libyen qui devait transmettre à Alger une proposition égyptienne.
La proposition prévoit la formation d’un comité mixte égypto-algérien pour adopter l’initiative annoncée précédemment par le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi pour résoudre la crise libyenne.
Al-Qumati a déclaré dans un message sur Twitter que l’Algérie avait fermement rejeté cette proposition.
Lors de son entrevue périodique avec les médias nationaux, le président algérien Abdelmadjid Tebboune Tebboune a évoqué « une possible solution algéro-tunisienne », à la crise en Libye réaffirmant que le règlement du conflit entre libyens « passe impérativement par la table du dialogue et que l’usage des armes n’a et ne sera jamais la solution ».
Après avoir assuré que « l’Algérie qui n’a aucune volonté de faire cavalier seul ne peut imposer une quelconque initiative ou solution sans parrainage des Nations unies et du Conseil de sécurité », Tebboune a soutenu que « si l’on veut le bien du peuple libyen, il faut le laisser décider de son propre destin sur la base de la légitimité populaire, sous l’égide des Nations unies ».