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Afrique du Sud : Le braconnage des rhinocéros chute de 50 %, mais demeure critique

Le braconnage des rhinocéros sud-africains a chuté de 50 % pendant le premier semestre 2020. L’ampleur de ce phénomène est en baisse depuis 2017, mais la situation reste tout de même critique. Près de 600 rhinocéros ont été tués pour leurs cornes en Afrique du Sud en 2019.

 

Le nombre de rhinocéros tués pour leurs cornes en Afrique du Sud est en baisse continuelle. Selon les chiffres du ministère sud-africain de l’Environnement, 1 028 rhinocéros ont été tués en 2017. En 2018 ce nombre est passé à 769, puis à près de 600 pour l’année 2019. Et pour l’année 2020, les chiffres pourraient de chuter davantage.

 

Le ministère sud-africain de l’Environnement a fait savoir que le nombre de rhinocéros tués par des braconniers a chuté de moitié au premier semestre 2020. « Au cours des six premiers mois de 2020, 166 rhinocéros ont été tués, contre 316 pour la même période en 2019. Ces chiffres nous montrent une chute d’environ 50 %. Nous avons pu arrêter l’escalade » se félicite Barbara Creecy, la ministre sud-africaine de l’Environnement. Cette autre baisse du braconnage des rhinocéros en Afrique du Sud, qui est principalement liée au confinement dû à la pandémie de la Covid-19.

 

Malgré sa baisse relative, le braconnage des rhinocéros demeure alarmant en Afrique du Sud. Le 13 juillet 2020 à l’aéroport international de Johannesburg, les services de la douane sud-africaine ont saisi des dizaines de cornes de rhinocéros d’une valeur de 6 millions d’euros en partance pour l’Asie.

 

Constituées principalement de kératine, les cornes de rhinocéros sont fortement demandées en Asie, notamment en Chine et au Vietnam, où elles sont considérées comme aphrodisiaques et utilisées dans la médecine traditionnelle. Arrachées aux pachydermes en Afrique, ces cornes sont vendues entre 50 000 et 70 000 euros le kilogramme au marché noir.

 

Pour redonner vie à l’une des sous-espèces de rhinocéros (rhinocéros blanc du nord), quasi effacée de la terre à cause du braconnage, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), basés à Bonn en Allemagne est en train de mener des fécondations in vitro pour sauvegarder l’espèce. Cependant, en raison de la COVID-19, les plans d’implantation ont été suspendus.

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