RDC: au moins 128 morts dans des affrontements et attaques contre les civils
Au moins 128 personnes, dont 21 femmes et sept enfants, ont été tuées dans les violents affrontements entre des groupes armés et les Forces armées de la RDC (FARDC), ainsi que les attaques contre des civils dans la région des Hauts Plateaux du Sud Kivu, y compris contre des villages et camps de déplacés, a indiqué le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH).
En outre, 42 femmes et cinq enfants ont été violés, plus de 95 villages, des écoles et des centres de santé ont été incendiés et plus de 110 000 personnes déplacées par ces violences, a ajouté le Bureau dans un communiqué rendu public lundi.
La région connaît des cycles de violence intercommunautaire de longue date liés à la transhumance et à l’accès à la terre. Un regain de violence a été noté depuis février 2019 avec la participation de groupes armés étrangers et le recours à des messages de haine propagés par des membres des différentes communautés vivant en RDC ou à l’étranger à travers les discours publics, les médias et les réseaux sociaux.
Le cycle d’attaques et de représailles se poursuit. Au mois de juillet 2020, au moins 32 autres civils ont été tués dans la zone, dont 15 dans une attaque contre Kipupu et quatre autres villages dans le territoire de Mwenga le 16 juillet, tel que documenté par une mission effectuée sur place avec le soutien de la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO).
« La violence n’est ni une option viable, ni encore moins une solution pour résoudre les griefs qui peuvent exister entre les communautés. Tous les habitants des Hauts Plateaux doivent s’engager résolument dans la recherche de solutions pacifiques durables qui profitent à toutes les communautés, dans le respect des droits de chacun », a souligné la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et Cheffe de la Monusco, Leila Zerrougui.
Avec l’appui de la Monusco, les forces de défense et de sécurité déployées dans la région ont multiplié les efforts pour neutraliser les groupes armés impliqués dans les attaques et assurer la protection des populations civiles, en particulier dans les sites de déplacés.
L’accès à l’assistance humanitaire a été perturbé par des attaques perpétrées contre les organisations humanitaires et les camps des déplacés. Ces graves violations du droit international humanitaire empêchent des milliers de personnes de recevoir une aide vitale alors qu’elles ne peuvent plus accéder à leurs champs et que leurs réserves alimentaires ont été pillées ou détruites.