Manifestations en Côte d’Ivoire : 5 morts, 104 blessés et 68 interpellations
Cinq personnes ont été tuées, 104 blessées et 68 autres interpellées suite aux manifestations organisées en Côte d’Ivoire après l’appel lancé par des partis de l’opposition contre la nouvelle candidature du chef de l’Etat Alassane Ouattara pour la présidentielle d’octobre prochain, apprend-on vendredi de source officielle. « Ces manifestations ont engendré de nombreux dérapages. Ainsi, du lundi 10 août à ce jour (vendredi, ndlr), le bilan fait état de dégâts humains et matériels importants », indique un communiqué du ministère ivoirien de la sécurité et de la protection civile.
Ainsi, peut-on lire, au plan humain, le bilan fait état de 5 morts et de 104 blessés. « Au titre des pertes en vies humaines on dénombre 03 morts à Daoukro, un mort à Gagnoa et un autre à Bonoua ».
Quant aux blessés, « on enregistre 104 blessés au total dont 10 policiers, deux gendarmes et 92 civils », ajoute la même source.
Au plan matériel, le ministère note la « destruction de plusieurs bâtiments à usage commercial, administratif et d’habitation, notamment le Commissariat de Police de Bonoua et les sièges de partis politiques à Daoukro ».
Pour ce qui est des interpellations, les forces de l’ordre ont interpellé 68 manifestants pour troubles à l’ordre public, incitation à la révolte, violence sur les forces de l’ordre et destruction de biens d’autrui.
Des mouvements et coalitions de l’opposition ivoirienne, menés notamment par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien chef de l’Etat Henri Konan Bédié, avaient lancé un appel à manifester contre la candidature du président Ouattara. Les autorités avaient interdit ces manifestations.
Dans un discours télévisé le 06 août dernier à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président Ouattara a annoncé sa candidature à la présidentielle du 31 octobre prochain.
Le chef de l’Etat avait expliqué avoir reconsidéré sa décision de ne pas se présenter suite à l’appel pressant de ses compatriotes après le brusque décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le 08 juillet dernier.