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RDC: des miliciens évacués dans le calme du centre de Bunia

Les forces de sécurité congolaises ont évacué dans le calme des miliciens armés qui avaient fait irruption vendredi à Bunia, le chef-lieu de la province de l’Ituri, dans le nord-est de la RDC, a constaté un correspondant de l’AFP.

Les miliciens, armés pour certains, ont été embarqués à bord de trois véhicules de la police et de l’armée pour être reconduits à l’extérieur de la ville. Il n’y a pas eu d’échange de coups de feu avec les forces régulières.

« La situation sécuritaire de la ville de Bunia est sous le contrôle de forces armées », a rapporté l’Agence congolaise de presse, en citant le porte-parole de l’armée dans la région.

Plusieurs dizaines de groupes armés continuent de menacer les civils dans l’Est de la RDC, de l’Ituri aux deux provinces du Kivu.

C’est cependant la première fois depuis plus de sept ans que des miliciens armés font irruption dans un grand centre urbain dans cette région des Grands lacs, frontalière de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi.

Le dernier événement notoire de ce genre remonte à la prise de Goma par le groupe rebelle M23 en 2012-2013, selon des observateurs.

A Bunia, les miliciens avaient le front ceint de bandeaux blancs tout en étant lourdement armés (lance-roquettes, fusils d’assaut AK-47 et machettes), selon le correspondant de l’AFP sur place.

Ils se sont retrouvés face aux forces de sécurité autour de la prison centrale de la ville.

« Ils réclament qu’on relâche des hommes à eux », avait déclaré auparavant à l’AFP le gouverneur provincial Jean Bamanisa, ajoutant: « Ils négocient. On essaie de les calmer ».

D’autres sources locales ont déclaré de leur côté que les miliciens auraient eu l’intention de se rendre.

Toutes les sources indiquent que ces combattants appartiennent à la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), à l’origine du massacre de plusieurs centaines de civils depuis décembre 2017.

Ils appartiennent à une fraction de la Codeco qui avait signé « un acte unilatéral d’engagement de fin des hostilités », a précisé le gouverneur Bamanisa, actuellement à Kinshasa où il a rencontré le Premier ministre il y a quelques jours pour évoquer l’insécurité dans sa province.

« Les Codeco sont congolais, et sont prêts à déposer les armes, mais vous ne leur faciliter pas la tâche pour qu’ils réintègrent le processus de paix », a réagi le député de Bunia Gracien de Saint-Nicolas dans une lettre au gouverneur et aux autorités militaires.

Plus d’un millier de civils ont été massacrés depuis décembre 2017 en Ituri, selon l’ONU.

La Haute commissaire aux droits de l’homme des Nations unies Michelle Bachelet a dénoncé des « crimes contre l’humanité » après une visite en Ituri en janvier.

La plupart des massacres sont attribués à la Codeco.

Cette milice mystico-ethnique prétend défendre les intérêts de la communauté des Lendu (agriculteurs) face aux Hema (éleveurs).

D’anciens chefs de guerre ont été envoyés par Kinshasa pour tenter de ramener la paix en Ituri.

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