Afrique du sud: Zuma demande à un magistrat anti-corruption qu’il se récuse
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, jugé dans son pays pour corruption, a demandé lundi que le président de la commission d’enquête chargée de la lutte contre la corruption d’Etat se récuse, l’accusant d’être « partial ».
Dans une lettre adressée à Raymond Zondo, président de cette commission et vice-président de la Cour constitutionnelle, un des avocats de Jacob Zuma, Eric Mabuza, écrit avoir reçu pour instruction « votre récusation », car « notre client craint que vous n’ayez déjà adopté une attitude biaisée à son égard ».
Cette requête intervient une semaine après des déclarations de M. Zondo affirmant que les dates de convocation de Jacob Zuma devant la commission n’étaient « pas négociables »: L’ex-président ne s’était pas présenté la semaine dernière, après avoir déjà fait faux bond à une convocation en janvier en invoquant des raisons de santé.
En juillet 2019, lors de sa seule apparition devant la commission, M. Zuma avait affirmé n’avoir rien à se reprocher. Il était parti au bout de deux jours, se plaignant d’être « traité comme un accusé », criant à la « calomnie ».
La semaine dernière, ses avocats avaient invoqué, pour expliquer son absence, des risques pour sa santé liés au transport et avancé qu’il était « occupé » à préparer sa défense dans un autre dossier de corruption, avait précisé M. Zondo.
Il est désormais convoqué, du 16 au 20 novembre, pour témoigner devant la commission.