La Nigériane Okonjo-Iweala et la Coréenne Yoo dans le sprint final pour diriger l’OMC
Deux femmes – la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala et la Coréenne Yoo Myung-hee – restent seules en lice dans la course pour le poste de chef de l’Organisation mondiale du commerce.
Le deux noms ont été annoncés officiellement jeudi en fin de matinée, par le porte-parole de l’OMC, Keith Rockwell, au siège de l’organisation à Genève.
L’OMC, qui est en crise notamment à cause des assauts répétés de l’administration Trump, a jusqu’à présent toujours été dirigée par des hommes et la candidate retenue pour en prendre les rênes doit être désignée à l’issue d’ultimes tractations au début du mois de novembre.
Les deux femmes avaient eu un soutien de poids en début de semaine de la part de l’Union européenne, après le ralliement à l’avis des autres membres de l’Union de la Hongrie, qui soutenait deux autres prétendants – Liam Fox, ancien ministre du Commerce extérieur britannique, pro-Brexit, et la candidate kényane Amina Mohamed.
Ngozi Okonjo-Iweala, 66 ans, a été la première femme de son pays à avoir dirigé les ministères des Finances et des Affaires étrangères. Economiste de formation elle a également été directrice des opérations de la Banque mondiale.
Jusqu’à très récemment elle a aussi présidé l’Alliance mondiale pour les vaccins et vaccinations (Gavi) et piloté l’un des programmes de l’Organisation mondiale de la santé dans la lutte contre le Covid-19.
A 53 ans, Yoo Myung-hee est la première femme de son pays à avoir dirigé le ministère du Commerce. Elle a pris en charge en 1995 le dossier OMC au ministère du Commerce puis dirigé les négociations sur des accords de libre-échange, notamment celui liant la Chine à la Corée du Sud. Elle a également travaillé auprès de l’ambassade sud-coréenne en Chine (2007-2010).