OMC : Ngozi Okonjo-Iweala se veut la candidate de la réforme
A quelques jours du choix final pour la direction de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, candidate nigériane, revendique le soutien de 79 pays. Ses priorités : restaurer le système de règlement des différends et assurer le succès de la prochaine réunion des ministres du Commerce l’an prochain.
« Je suis la candidate de la réforme » d’une OMC en crise, a promis la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, qui revendique l’appui de 79 pays pour devenir première femme et première africaine à diriger l’organisation chargée de libéraliser le commerce mondial.
A 66 ans, l’ancienne ministre des Affaires étrangères et des Finances du Nigéria, mais aussi ancienne numéro deux de la Banque mondiale, reste seule en lice contre la Coréenne Yoo Myung-hee, 53 ans, pour le poste de directeur général.
Mme Okonjo-Iweala vient de recevoir l’appui des 54 pays de l’Union africaine, selon un courrier officiel transmis par son équipe et revendique aussi celui des pays des Caraïbes et d’Amérique latine. Quelque 79 pays au total.
« J’ai le vent en poupe », s’est-elle réjouie lors d’un point de presse par visioconférence avec des journalistes genevois, où se trouve le siège de l’OMC.
Thank you Mr President @MBuhari for these wonderful words of support. I am humbled by your encouragement and that of all Nigerians. We shall push to make this a historic first for Africa and @wto https://t.co/blAUjVwkea
— Ngozi Okonjo-Iweala (@NOIweala) October 13, 2020
Le troisième round de discussions, qui devra départager les deux prétendantes, courra du 19 au 27 octobre et un consensus devrait être trouvé pour la date butoir du 7 novembre.
Si elle est choisie, l’ancienne ministre veut se donne deux priorités pour montrer que l’OMC est indispensable.
Elle souhaite pouvoir présenter à la Conférence ministérielle de l’organisation, qui doit se réunir à la mi-2021, un accord sur les subventions à la pêche, discutées en ce moment à Genève, pour démontrer que l’OMC peut encore produire des avancées multilatérales. L’autre priorité c’est de rebâtir l’organe de règlement des différends – le tribunal de l’OMC – qui a été torpillé par l’administration Trump et est en état de mort cérébrale.
Là encore elle espère pouvoir présenter une solution aux pays membres au moment de la ministérielle. « Il est clair que tous les membres de l’OMC veulent restaurer le système de règlement des différends, quel que soit leur point de vue sur le sujet », a expliqué Mme Okonjo-Iweala, estimant qu’elle pouvait bâtir une réforme sur cette base.