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Vidéo. Cameroun: Les séparatistes anglophones responsables d’un carnage qui a visé un école

Le Cameroun était sous le choc dimanche au lendemain de l’attaque « horrible » d’une école par un commando qui a tué au moins sept enfants de neuf à douze ans dans leur classe, à Kumba, dans la région du Sud-Ouest anglophone, en guerre depuis près de trois ans.

Un bilan fourni par l’ONU faisait état samedi soir d’au moins huit enfants tués et douze autres blessés par des tirs et des machettes.

L’attaque a été menée samedi matin par une dizaine d’hommes, munis d’armes de guerre, qui ont fait irruption en moto dans l’enceinte du complexe scolaire privé dénommé Mother Francisca International Bilingual Academy avant d’ouvrir froidement le feu sur des élèves dans leur classe.

Depuis près de trois ans, des groupes séparatistes et l’armée s’affrontent dans les deux régions camerounaises du nord-ouest et du sud-ouest, où vit l’essentiel de la minorité anglophone, dont une partie s’estime marginalisée par la majorité francophone du pays.

Dimanche, une douzaine d’enfants blessés, dont certains sont entre la vie et la mort, étaient soignés dans les hôpitaux de la région, notamment ceux de Kumba, Buea et Mutengene.

 

Le gouvernement a évoqué « un acte terroriste d’une cruauté et d’une barbarie insoutenables », tandis que Maurice Kamto, leader de l’opposition, a qualifié ce crime d' »horreur absolue ».

« Il n’y a pas de mots pour le chagrin ni de condamnation assez forte pour exprimer toute mon horreur face à l’attaque brutale qui a visé des écoliers en école primaire (…) alors qu’ils étaient assis, en train d’apprendre, dans leur salle de classe », a également réagi Moussa Faki Mahamat, président de l’Union africaine.

Dans un communiqué, le ministre de la communication, René Emmanuel Sadi a affirmé que « l’objectif des sécessionnistes est de briser la dynamique observée dans la reprise des classes dans le cadre de la rentrée scolaire 2020/2021 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et par là, de dissuader les parents d’envoyer leurs enfants à l’école ».

« Le boycott des écoles était une stratégie des séparatistes ces dernières années. 700.000 jeunes environ étaient en dehors du système scolaire à cause du conflit », a expliqué à l’AFP Arrey Elvis Ntui, analyste senior du groupe International Crisis au Cameroun.

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