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Centrafrique: La Cour constitutionnelle invalide la candidature de l’ex-président Bozizé

La candidature à l’élection présidentielle en Centrafrique de l’ancien chef de l’Etat François Bozizé a été invalidée jeudi par la Cour constitutionnelle au motif qu’il faisait l’objet de poursuites notamment pour « assassinats », « tortures » et de sanctions de l’ONU.

Le premier tour des élections présidentielle et législatives est prévu pour le 27 décembre et le président sortant, Faustin Archange Touadéra, qui brigue un second mandat, fait désormais figure d’archi-favori dans ce pays ravagé par sept années d’une sanglante guerre civile qui perdure. François Bozizé était le seul qui pouvait inquiéter sérieusement M. Touadéra, selon les observateurs.

« Considérant que le candidat fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui le 31 mars 2014 » devant la justice de son pays, notamment « pour assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures », la Cour constitutionnelle a invalidé la candidature de M. Bozizé, évincé du pouvoir par un putsch en 2013 marquant le début du conflit.

« Selon les termes » d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, « le candidat fait l’objet de sanctions, renouvelées le 28 juillet 2020 » et « il déroge au critère de bonne moralité inscrit dans le Code électoral », poursuit la juridiction suprême dans sa décision.

En 2014, l’ONU a placé M. Bozizé sous sanctions, faisant geler ses avoirs à l’étranger et l’interdisant de voyager, au motif qu’il avait « soutenu » depuis son exil des milices coupables, selon l’organisation, de « crimes de guerre et crimes contre l’Humanité ».

La Cour a également invalidé trois autres candidats. Avec M. Touadéra, il reste donc 18 candidats en lice pour un scrutin qui s’annonce sous haute tension.

Nombre de Centrafricains mais aussi d’humanitaires et de diplomates redoutent que François Bozizé, déjà auteur de plusieurs tentatives de putsch depuis près de 40 ans et arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2003, ne tente de reprendre le pouvoir par la force.

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