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Suisse. Ouverture du procès d’Alieu Kosiah, un chef de guerre libérien accusé de cannibalisme

Accusé des pires atrocités, Alieu Kosiah doit comparaître dès jeudi devant le Tribunal pénal fédéral. Bloquées au Liberia en raison de la pandémie, les parties plaignantes demandent le renvoi.

 

Le procès très attendu d’Alieu Kosiah, 45 ans, accusé de crimes de guerre pour de multiples atrocités commises au Liberia en sa qualité de commandant d’un groupe armé, doit-il s’ouvrir début décembre à Bellinzone malgré l’absence de ses victime.

Cette audience devait se tenir sur deux semaines au mois d’avril, puis en août, avant d’occuper au moins quatre semaines dès la fin de novembre et d’être finalement coupée en tranches. La crise sanitaire, la suppression des vols, des complications techniques et des réticences diplomatiques ont empêché la venue ou l’audition par vidéoconférence des plaignants et des témoins domiciliés dans ce district reculé de Lofa, théâtre d’un conflit sanglant il y a plus d’un quart de siècle.

L’acte d’accusation, le tout premier dressé par le parquet fédéral dans le domaine du droit pénal international, fait d’Alieu Kosiah l’acteur central d’une liste de 25 violations des lois de la guerre commises par lui-même ou par les soldats de son groupe Zebra, l’un des bataillons Ulimo (puis de sa branche Mandingo) opposé au Front national patriotique du Liberia (NPFL) du tristement célèbre Charles Taylor, lui-même arrêté en novembre 2014 et condamné par un Tribunal spécial pour des crimes commis uniquement en Sierra Leone.

Alieu Kosiah est accusé également d’avoir recruté un enfant soldat de 12 ans, son «small soldier», d’en avoir fait son garde du corps muni d’une arme automatique AK-47, son goûteur et son éclaireur sur les lignes de front les plus dangereuses. Blessé lors d’une explosion et longtemps hospitalisé, l’ex-petit combattant a été entendu comme témoin et voue toujours une grande admiration à son «protecteur».

Rattrapé par ce lointain passé alors qu’il était venu s’établir en Suisse, le prévenu nie fermement toutes ces exactions.

(Source : www.letemps.ch  par Fati Mansour)

 

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