Afrique. 90 % des PME souffrent d’un manque d’accès aux infrastructures et au financement
Les petites et moyennes entreprises qui représentent environ 90 % de l’ensemble des entreprises privées et plus de 60 % des emplois dans la plupart des pays africains, font face à plusieurs obstacles dans le Continent, relève un rapport de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU) publié mardi.
Le manque d’accès facile, abordable et fiable aux infrastructures (en particulier à l’énergie) et le manque de financement sont les deux obstacles les plus cités qui nuisent au fonctionnement des entreprises en Afrique, selon l’édition 2020 du Rapport économique sur l’Afrique de la CEA-ONU qui porte sur le financement innovant pour le développement du secteur privé.
Le manque d’accès à l’électricité est cité par 20,7 % des entreprises en Afrique comme le principal obstacle et le manque de financement par 19,6 % note le rapport.
Côté transport, l’étude montre que quelque 3,6 % des entreprises en Afrique ont mentionné le transport comme le principal obstacle à la conduite de leurs activités.
Abordant la gouvernance, le rapport souligne que quelque 6,3 % des entreprises en Afrique ont mentionné la corruption comme un obstacle majeur à la conduite de leurs activités.
Au volet financement, pour 19,6 % des entreprises, le manque de financement est un obstacle majeur à la conduite de leurs activités. Près d’un quart des petites entreprises l’ont cité comme un obstacle majeur, tout comme environ 13 % des grandes entreprises.
Le rapport révèle, d’autres part, qu’environ 590 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité, et pour ceux qui y ont accès, la qualité est généralement médiocre et la fiabilité inacceptable en comparaison à d’autres régions du monde.
Le rapport fait aussi état du manque d’eau potable et de services d’assainissement qui fait perdre chaque année à l’Afrique environ 5 % de son PIB. Des personnes consacrent annuellement 40 milliards d’heures d’un temps autrement productif simplement à la collecte de l’eau, est-il indiqué.
Pour les TIC, la CEA-ONU a souligné 75 % de la population africaine n’a pas accès à l’internet et n’a donc pas accès au savoir, à l’information et aux services que l’internet peut apporter.