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Disparition de Noureddine Saïl : Le cinéma africain perd un grand précurseur

L’ancien directeur de la chaîne de télévision 2M et du Centre Cinématographique Marocain (CCM), Noureddine Saïl, est décédé dans la nuit de mardi à mercredi, à l’âge de 73 ans.  Scénariste, romancier et producteur, le défunt était une figure incontournable de la scène culturelle marocaine et continentale.  

 

Avril 1977, il est l’architecte des Rencontres des cinémas africains de Khouribga.  “À Khouribga, nous étions censés porter le cinéma à un public d’ouvriers. Nous n’avons pas rencontré d’ouvriers, mais nous avons tout de suite été reçus par la population mélangée de la ville, très fière d’accueillir un festival cinéphilique de qualité. Pas de paillettes ni de tapis rouge, mais des débats passionnés qui duraient jusqu’à pas d’heure, pour chacun des films projetés, comme c’est d’ailleurs toujours le cas”, déclare Saïl en 2017 dans le magazine Telquel, à l’occasion du 40 anniversaire de la fondation du festival du cinéma africain de Khouribga. 

Il poursuit : “Quant à l’Afrique, c’était la mise en pratique d’un principe simplissime auquel je crois, et qui reste, plus que jamais, d’actualité : si vous ne créez pas des images sur et de vous, d’autres s’en chargeront, selon leur vision et intérêts propres”. 

Travailleur infatigable, Noureddine Saïl était à Dakar en janvier dernier pour inciter les Etats africains de produire le plus grand nombre possible de films au niveau national afin de promouvoir et contribuer à l’émergence du septième art africain. 

« Ce n’est qu’en pensant national que l’on aboutisse à une production africaine réelle. Il faut absolument produire de grandes quantités de films si l’on souhaite hisser le niveau du cinéma africain », a-t-il dit lors d’un masterclass sur le thème “Situation du cinéma en Afrique, l’avenir de la coproduction”, organisé à la maison de production cinématographique et audiovisuelle “Cinékap” dans la capitale sénégalaise. 

‘’Mr Saïl a été un ami sincère et dévoué du cinéma sénégalais qu’il considérait comme l’âme du 7ème art africain’’, a témoigné le directeur sortant de la cinématographie du Sénégal, Hugues Diaz, dans un communiqué. 

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