Sahel: vers une réduction des effectifs de la force Barkhane
Malgré les pertes en vies humaines des soldats français au Mali, la France va poursuivre ses opérations anti-djihadistes dans la région, tout en réduisant l’effectif de la force Barkhane.
Les soldats français engagés dans l’opération Barkhan au Sahel ne cessent de subir des dégâts humains. La semaine dernière, pas moins de cinq soldats ont péri au Mali suite à des attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.
Une situation qui a poussé Florence Parly, la ministre des Armées, à déclarer au quotidien « Le Parisien » ce lundi, son intention de réduire l’effectif du contingent français au Sahel.
« Nous serons très probablement amenés à ajuster ce dispositif : un renfort, par définition, c’est temporaire », indique la ministre des Armées. Une décision sera prise à l’occasion du prochain sommet conjoint de la France et des pays du G5 Sahel en février à N’Djamena, précise-t-elle.
Florence Parly a rappelé que les forces françaises ont neutralisé plusieurs hauts responsables de groupes terroristes et en attaquant leurs chaînes logistiques. Parmi eux, la mort en juin du leader d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abdelmalek Droukdal. Mais aussi la « neutralisation », en novembre, de Bah Ag Moussa, décrit comme le chef militaire
Cependant, la stratégie française sera amenée à évoluer. Des discussions sont envisageables avec « des gens qui ont déposé les armes et qui ne sont pas motivés par une idéologie radicale et criminelle », a fait savoir Florence Parly. Au contraire d’Al-Qaïda ou Daech, qui « ont un agenda international qui concerne directement notre sécurité, nous Français et Européens ».