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Madagascar: 1,35 million de personnes menacées par la faim

Le sud de Madagascar est au bord d’une « crise humanitaire ». Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies estime que 1,35 million de personnes ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence.

 

En cause, plus de trois années consécutives de sécheresse qui ont anéanti les récoltes et entravé l’accès à la nourriture, ainsi qu’une une forte récession déclenchée par la pandémie de Covid-19, qui aggrave fortement les souffrances de la population. Selon l’agence onusienne basée à Rome, cette crise va accentuer le nombre de personnes souffrant de la faim.

Selon les prévisions, plus du tiers de la population de la région (1,35 million de personnes) sera en situation d’insécurité alimentaire. Ce chiffre est presque le double de ce qu’il était à la même période l’année dernière. « Avec la sécheresse qui persiste jusqu’en 2021 et une dernière récolte médiocre, les communautés fatiguées ont peu de ressources sur lesquelles s’appuyer », a déclaré lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève, Lola Castro, Directrice régionale du PAM pour l’Afrique australe et les États de l’océan Indien.

Les enfants sont les plus touchés par la crise alimentaire et la plupart d’entre eux ont abandonné l’école pour mendier leur nourriture dans les rues. Une évaluation du PAM à Amboasary en octobre 2020 a révélé que trois enfants sur quatre sont absents de l’école – principalement pour aider leurs parents à chercher de la nourriture.

« Pour survivre, les familles mangent des fruits de tamarin mélangés à de l’argile », a expliqué dans un communiqué Moumini Ouédraogo, le Représentant du PAM à Madagascar.

Ce que nous savons, c’est que la gravité de la situation a créé un nombre important d’enfants gravement mal nourris », a ajouté Mme Castro, relevant que 75% des enfants de cette région mendient ou sont en quête de nourriture ».

« La situation à laquelle nous sommes confrontés n’est pas normale », a-t-elle insisté. D’autant que la pandémie de Covid-19 a aggravé les difficultés, provoquant le tarissement des emplois saisonniers. De nombreuses familles comptaient sur ce revenu pour passer la période de soudure, qui atteint son pic entre janvier et avril.

« Nous ne pouvons pas affronter une autre année comme celle-ci. Sans pluie et avec une mauvaise récolte, les gens risquent de mourir de faim. Personne ne devrait avoir à vivre comme ça », a ajouté de son côté M. Ouédraogo.

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