Mali: Un quatrième Casque bleu ivoirien succombe après une attaque
Un Casque bleu atteint mercredi au Mali dans une attaque imputée aux jihadistes a succombé à ses blessures, portant à quatre le nombre des soldats ivoiriens tués dans les rangs de la mission de l’ONU (Minusma), a indiqué cette dernière jeudi.
« Nous venons d’apprendre avec tristesse que, suite à l’attaque d’hier, un quatrième Casque bleu a malheureusement succombé à ses blessures », a dit le porte-parole de la Minusma Olivier Salgado sur les réseaux sociaux. Il a confirmé ensuite qu’il s’agissait d’un soldat ivoirien comme les trois premiers.
Un détachement de Casques bleus ivoiriens a heurté un ou plusieurs engins explosifs improvisés avant d’être la cible de tirs selon un mode opératoire courant, ont rapporté la Minusma et l’état-major ivoirien.
L’attaque a eu lieu au nord de Bambara Maoudé, sur l’axe entre Douentza (centre) et Tombouctou (nord-ouest), dans une région qui est l’un des foyers de la violence polymorphe qui ensanglante le Sahel.
Nous venons d’apprendre avec tristesse que suite à l’attaque d’hier, un quatrième Casque bleu a malheureusement succombé à ses blessures. #Mali pic.twitter.com/j1qNdzTEgy
— MINUSMA (@UN_MINUSMA) January 14, 2021
La Minusma, établie en 2013 et forte de 15.000 hommes et femmes dont environ 12.000 militaires selon l’ONU, a perdu plus de 130 de ses membres dans des actes hostiles au Mali. C’est la mission la plus meurtrière pour les Casques bleus dans le monde.
Le secteur de Douentza-Tombouctou est le champ d’action du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, Jnim en arabe), affilié à Al-Qaïda, et non de l’organisation Etat islamique (EI), également active ailleurs au Mali.
Le GSIM a revendiqué l’activation d’engins explosifs improvisés qui ont causé la mort de cinq soldats de la force antijihadiste française Barkhane le 28 décembre et le 2 janvier au Mali.